Collision aérienne évitée à l'aéroport de Nice : l'hypothèse d'une erreur de piste privilégée dans un rapport préliminaire du BEA

Le 21 septembre au soir, une collision entre deux avions a été évitée de justesse sur le tarmac de l'aéroport de Nice. Le rapport préliminaire du Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile met en avant l'hypothèse d'une erreur de piste.

franceinfo, avec ICI Azur

Radio France

Publié le 23/10/2025 08:36

Temps de lecture : 2min

L'aéroport de Nice dans les Alpes Maritimes en mars 2024. (FRANCOIS GLORIES / MAXPPP)

L'erreur de piste se confirme après la collision aérienne évitée de justesse à l'aéroport de Nice le 21 septembre dernier, d'après un rapport préliminaire du BEA (Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile) consulté par ICI Azur (ex-France Bleu). Dans ce rapport, mis en ligne mercredi 22 octobre sur le site du BEA, les enquêteurs ont analysé minute par minute les échanges entre la tour de contrôle et les pilotes des deux avions de Nouvelair et EasyJet.

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Le 21 septembre, vers 23h30, un avion de la compagnie Nouvelair était en train d'atterrir à l'aéroport de Nice lorsqu'il a frôlé un avion EasyJet qui se trouvait déjà sur la piste. L'avion en phase d'atterrissage avait alors remis les gaz pour stopper la manœuvre et ainsi éviter la collision.

Le rapport de 23 pages du BEA confirme que les deux Airbus A320 ont frôlé la catastrophe, l'avion Nouvelair étant à seulement 3 mètres du sol et donc de l'avion EasyJet lorsqu'il a remis les gaz. Ensuite, les enregistrements établissent clairement que de 23h19 à 23h31, la tour de contrôle demande et confirme au moins cinq fois avec le pilote de l'avion Nouvelair la piste 4L, la piste Nord, y compris au moment du déclenchement des alertes dans la tour de contrôle. Le pilote de l'avion Nouvelair semble persuadé de se diriger vers la bonne piste alors qu'il vole en réalité vers la 4R, la piste Sud, où se trouve l'avion EasyJet prêt à décoller.

Ce document du BEA est un rapport préliminaire, qui ne tire aucune conclusion définitive sur les erreurs commises. Il détaille d'ailleurs aussi les conditions météorologiques défavorables ce jour-là et la disposition des pistes de l'aéroport qui peut prêter à confusion. L'enquête se poursuit.