On vous présente le projet d'avion "Vortex", qui vise à faire de la France une "puissance spatiale de premier rang"

Selon son concepteur, Dassault Aviation, cet appareil sera capable de mener des missions à la fois civiles et militaires.

franceinfo

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Publié le 14/07/2025 07:32 Mis à jour le 14/07/2025 07:38

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L'avion spatial Vortex compte sur un lanceur pour décoller, mais doit pouvoir atterrir sur une piste à son retour comme un appareil classique. (DASSAULT AVIATION / YOUTUBE)

De larges ailettes, une texture gaufrée... Le modèle d'avion spatial Vortex, pour "Véhicule orbital réutilisable de transport et d’exploration", a intrigué par son design au salon du Bourget, lors duquel il a été présenté fin juin. Mais il intéresse surtout fortement l'armée française, qui a signé une convention, vendredi 20 juin, avec son concepteur, Dassault Aviation, pour développer cet appareil et toute une famille d'avions spatiaux au cours de la prochaine décennie. Depuis le salon de l'aéronautique, le président de la République, Emmanuel Macron, a salué un projet "fondamental" et "une avancée importante".

Pour l'heure, le Vortex n'en est même pas à l'étape du prototype. La convention signée fin juin porte en effet sur "le développement d'un démonstrateur", insiste Dassault Aviation sur son site. Cet appareil pensé comme un pionnier doit "valider les performances critiques liées à la configuration d’un avion spatial", poursuit l'avionneur. Trois cases doivent être cochées en particulier : "la maîtrise du vol hypersonique, les technologies avancées de protection thermique et le contrôle du vol", pose Dassault Aviation. Un rapprochement avec l'Agence spatiale européenne est d'ailleurs en cours pour faciliter la conception de cet engin.

Un appareil qui se veut "très polyvalent"

"L'avion spatial Vortex est conçu pour être très polyvalent. Il doit contribuer à transformer les usages du secteur spatial et à proposer de nouveaux champs d'application", déclarait le 20 juin dans un communiqué Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation. Ses missions seront autant civiles que militaires. Il pourra par exemple servir à assurer les liaisons avec une ou plusieurs stations spatiales, mener des expérimentations scientifiques ou servir au transport de cargaison stratégique. Il pourra aussi embarquer des appareils de surveillance.

La maquette présentée au Bourget comporte des ailettes verticales, comme sur les avions de ligne, ainsi qu'un revêtement texturé censé résister à la chaleur intense lors de la sortie et du retour dans l'atmosphère terrestre. Cette navette sera propulsée par un lanceur, mais doit aussi pouvoir atterrir sur une piste comme un avion classique à son retour. Le projet Vortex s'inscrit dans les priorités fixées par la loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030 et du programme Action et RÉsilience Spatiale (Ares). Les premiers vols sont attendus à l'horizon 2028-20231, selon les analystes du secteur.