Budget 2025 : le patron de la Maif est "prêt" à payer "une contribution exceptionnelle" et plaide pour "une modulation" de la fiscalité "en fonction du comportement des entreprises"
Pascal Demurger suggère également de moduler "les exonérations de charges", qui prendraient en compte des "critères sociaux" comme la parité ou encore les accidents du travail.
Le patron du groupe Maif se dit "prêt", sur franceinfo, mercredi 16 octobre, à payer "une contribution exceptionnelle" sur l'impôt sur les sociétés, dans le cadre des efforts demandés aux grosses entreprises pour rattraper le dérapage du déficit. Le gouvernement propose d'augmenter l'impôt sur les sociétés de manière temporaire pour les 400 entreprises réalisant plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires.
"On est dans une telle crise financière de l'État, un tel niveau d'endettement avec un risque de véritable crise financière. Je pense qu'il y a un moment où, oui, il faut quand même qu'on soit solidaires et qu'on fasse un effort", estime Pascal Demurger, rappelant que la Maif est concernée avec cinq milliards d'euros de chiffre d'affaires.
Au-delà de cet effort exceptionnel, le patron de la Maif, passé par Bercy à la direction du Budget, plaide pour "une modulation" de l'impôt sur les sociétés "en fonction du comportement des entreprises". "Ce n'est pas un alourdissement de la fiscalité que je réclame, c'est une modulation", insiste Pascal Demurger, "c'est distinguer les entreprises en fonction de leur comportement". Il cite pour exemple les entreprises vertueuses sur le plan de la décarbonation qui perçoivent les mêmes aides que les entreprises qui polluent, sur une même production. "On ne fixe aucune contrepartie, aucune condition au versement de ces aides", déplore-t-il.
Également coprésident du Mouvement Impact France, une organisation patronale qui regroupe 15 000 entreprises, Pascal Demurger propose de moduler "les exonérations de charges" selon "un certain nombre de critères sociaux" comme "les accidents du travail, la parité, la durée moyenne des contrats". "C'est légitime de demander aux entreprises de faire des efforts en matière sociale si on les aide d'un point de vue financier", martèle le patron de la Maif, à la tête du groupe depuis 15 ans. "Il faut qu'on change de logiciel fiscal et budgétaire en France", conclut l'énarque.
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