Budget de la Sécurité sociale : des Français interrogés plutôt mitigés sur le gel des pensions de retraite et des prestations sociales

Dans son projet de budget de la Sécurité sociale, le Premier ministre Sébastien Lecornu prévoit une réduction des dépenses, via notamment un gel des pensions de retraite et des prestations sociales. Une perspective moyennement accueillie par des Français interrogés.

Article rédigé par Mathilde Imberty
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Le Premier ministre Sébastien Lecornu, le 14 octobre 2025 à l'Assemblée nationale. (THOMAS SAMSON / AFP)
Le Premier ministre Sébastien Lecornu, le 14 octobre 2025 à l'Assemblée nationale. (THOMAS SAMSON / AFP)

Le projet de budget de la Sécurité sociale présenté mardi 14 octobre par le Premier ministre Sébastien Lecornu prévoit de réduire substantiellement son déficit en 2026 en réduisant les dépenses. Cela passerait par un gel des pensions de retraite et des prestations sociales habituellement indexées sur l'inflation.

Entre ses besoins de mère de famille et sa connaissance de l'état des finances du pays, Beyza est tiraillée quand on l'interroge sur le gel à venir des allocations familiales. "Nous, en tant que mamans, ça ne nous arrangerait pas trop parce que les prix augmentent, et ça m'aide beaucoup pour lui acheter tout ce dont elle a besoin, raconte-t-elle. Après, geler, ça peut être une bonne façon de faire des économies, mais ils devraient faire ça sur d'autres aides..."

L'envie de stabilité

Toucher aux prestations sociales, mauvaise idée, commente Maurice, qui a 96 ans et devrait voir, lui, sa retraite gelée. C'est l'année blanche, pas d'indexation sur l'inflation pour cet ancien agent EDF. "Notre gouvernement ne nous donne pas l'exemple, il est là pour enrichir les riches et appauvrir les pauvres, les travailleurs et les retraités", dénonce-t-il.

Même avec l'indexation de l'an dernier, Henriette confie avoir du mal à boucler les fins de mois. Cette ancienne ouvrière dans la confection à Lyon touche 1 200 euros de retraite par mois. "C'est 500 euros de logement, précise-t-elle. Les locations augmentent, tout augmente, l'assurance complémentaire [grimpe] de 4%."

A contrario, Brigitte veut bien concéder un effort : "Peut-être pas geler, mais faire un effort. Mais pour l'instant, il faut d'abord passer le budget, que le gouvernement tienne un moment." La stabilité avant tout pour cette retraitée lyonnaise, sachant que le projet de budget peut encore évoluer avec les discussions parlementaires. 

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