Budget de la Sécurité sociale : médicaments, soins… Ce qui va coûter plus cher

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Article rédigé par France 2 - L. Bazizin, P.-Y.Salique, F. Bohn, C. Beauvalet - Édité par l'agence 6Medias
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Un effort va être demandé aux Français dans le domaine de la santé, avec l'idée de réaliser 5 milliards d'euros d'économies l'an prochain. Les médicaments, les consultations médicales et les mutuelles pourraient coûter plus cher. Mais à combien s'élèvera la hausse ?

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Dans une pharmacie, les médicaments pourraient bientôt coûter plus cher. La franchise pourrait passer de un à deux euros par boîte. C'est la partie restant due qui ne peut faire l'objet d'aucun remboursement. Ce matin, les clients de l'officine réagissent. "Ça sera vraiment encore une aggravation des conséquences sur les dépenses de soin. Ça, c'est une évidence. Donc je ne comprends pas cette mesure", déplore l'un d'eux. "C'est la contribution solidaire, on va dire. Il faudrait faire la part des choses, quoi. Ne pas faire payer à ceux qui ne peuvent pas", ajoute une femme.

Le pharmacien craint, lui, que ses clients renoncent à se soigner, faute de pouvoir d'achat suffisant."En fait, le principe de l'Assurance maladie, c'est qu'on cotise en fonction de ses moyens et qu'on somme en fonction de ses besoins. Et là, on est en train de dire : vous êtes malade et en plus vous devez payer. On ne choisit pas d'être malade", pointe Yorick Berger, pharmacien.

Une limitation des arrêts de travail délivrés

Les actes ou consultations réalisés par les chirurgiens-dentistes entreront désormais dans le champ des franchises médicales à quatre euros. Les mutuelles seront elles aussi soumises à une contribution de 2,05 % sur les cotisations. Une taxe conçue comme exceptionnelle, qui ne devrait s'appliquer qu'en 2026 pour le moment.

Dans le viseur également, la durée des arrêts de travail. Les professionnels de santé seraient limités dans leurs prescriptions : 15 jours d'arrêt maximum renouvelable par un médecin en ville et jusqu'à 30 jours à l'hôpital. Des généralistes qui sont déjà contrôlés sur le nombre d'arrêts de travail prescrits. "C'est pour moi totalement scandaleux. J'ai 25 ans de carrière. Ça me met dans l'état d'esprit d'un enfant à qui on demande de faire sans ligne en disant : tu es un mauvais médecin, tu écriras 100 fois 'Je ne dois pas faire d'arrêts de travail abusifs'", tance le Docteur Jean-Marc Bensoussan, médecin généraliste.

Il s'agit d'un projet de loi de finances qui doit être maintenant discuté à l'Assemblée nationale, avant d'être adopté.

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