Commerce en ligne : Bruxelles souhaite taxer les milliards de colis entrant dans l'Union européenne

Les sommes collectées permettront de "faire face aux coûts croissants" des contrôles, a expliqué la Commission européenne dans un communiqué.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des colis sur la plateforme logistique de Valence (Drôme), le 12 décembre 2024. (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / AFP)
Des colis sur la plateforme logistique de Valence (Drôme), le 12 décembre 2024. (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / AFP)

La Commission européenne a annoncé, mercredi 5 février, qu'elle souhaitait imposer des "frais de traitement" aux colis vendus par de grandes plateformes en ligne et entrant dans l'UE. Objectif : financer des contrôles douaniers renforcés contre les produits illégaux.

Les services des douanes sont submergés par des millions de petits colis importés chaque jour en Europe, en provenance essentiellement de Chine. Certains ne respectent pas les normes européennes ou représentent un danger pour le consommateur. Les sommes collectées permettront de "faire face aux coûts croissants" des contrôles, a expliqué la Commission dans un communiqué. Environ 70% des Européens font des achats en ligne et quelque 12 millions de petits colis à faible valeur entrent chaque jour dans l'UE, a détaillé la vice-présidente de la Commission, Henna Virkkunen, lors d'une conférence de presse.

De nombreux produits non conformes

Environ 91% de ces petits colis viennent de Chine, vendus par des plateformes telles que Temu ou Shein qui connaissent une croissance fulgurante. Le nombre de ces petits colis "a doublé en un an, entre 2023 et 2024", a souligné Henna Virkkunen. "On a constaté que de nombreux produits étaient non conformes, voire dangereux", a-t-elle ajouté. 

Ces annonces interviennent alors que les services postaux américains (USPS) ont déclaré mardi qu'ils n'accepteraient plus de façon "temporaire" et "jusqu'à nouvel ordre" les colis en provenance de Chine continentale et de Hong Kong. Bruxelles a toutefois souligné qu'il n'y avait eu aucune coordination avec Washington, malgré le contexte commun de tensions commerciales croissantes avec la Chine.

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