"C’est la première fois que je travaille en cuisine" : à Paris, des serveurs trisomiques et autistes vous accueillent au café Joyeux
Un nouveau commerce de restauration ouvre ses portes cette semaine à Paris dans le 2e arrondissement. Sa particularité : l'équipe en salle et en cuisine est composée de personnes autistes et trisomiques.
Installé au 23 rue Saint-Augustin, le café Joyeux est une nouvelle adresse de restauration rapide à Paris. C'est surtout un état d'esprit revendiqué par l'équipe, entièrement composée d'une vingtaine de serveurs et de cuisiniers trisomiques ou autistes. Le commerce ouvre cette semaine, et tout le monde est déjà au travail. En salle, Mathilde "prépare les cafés, les sandwichs et on donne aux clients". La jeune femme fait face aux conditions d'un vrai restaurant. "On est fatigués quand il y a beaucoup de monde", reconnaît-elle.
En cuisine, Charles s'occupe à éplucher des pommes pour préparer une tarte. "Il y a une belle ambiance et c’est magnifique. C’est la première fois que je travaille en cuisine. Je suis content. C’est un métier qui me plaît", assure-t-il.
J'espère une embauche en CDI, ce serait bien pour moi
Charles, employé au Joyeuxà franceinfo
Joyeux est fondé par l'entrepreneur breton Yann Bucaille Lanrezac, sur le modèle d'un premier commerce du même type à Rennes. "Cette idée, c’est la rencontre avec un jeune garçon autiste qui m’a demandé du travail, je lui ai dit non, se souvient l'entrepreneur. Depuis ça m’a beaucoup travaillé. Je me suis creusé la tête pour trouver une solution pour proposer du travail à des personnes en situation de handicap mental ou de troubles cognitifs."
Yann Bucaille Lanrezac veut démontrer qu'agir pour changer le regard de la société sur les personnes handicapées peut rimer avec professionnalisme. "J’attends d’eux – et c’est ce qu’ils attendent aussi – de démontrer qu’ils sont des experts dans la restauration. Ils veulent montrer qu’ils sont capables de faire ça", insiste le patron.
Les produits sont "faits maison" et "cuisinés sur place". Camille fait partie des trois encadrants qui veillent sur l'équipe. "Les premiers clients sont patients, ils ont cette douceur qui est sans doute due au fait qu’ils sont sensibles au projet, ils acceptent d’attendre plus que d’habitude, explique-t-elle. Notre objectif évidemment à terme, c’est de servir aussi bien que les autres, voire mieux. On va y arriver."
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