"Pour les salariés, c'est un gâchis" : la banque CCF veut réduire d'un tiers ses effectifs et supprimer plus de 80 agences
Un plan de restructuration important a été annoncé début décembre par la direction du Crédit commercial de France. L'ex-HSBC veut supprimer environ 1 400 postes, et 84 agences devraient disparaître d'ici à 2026.
/2024/10/15/destelle-thomas-670e7e4d30e50428652806.png)
/2024/12/27/ccf-676eceda9c570630189159.jpg)
Un plan de licenciement massif. Il n'y a pas que l'industrie française qui souffre, le secteur bancaire connaît aussi son lot de plans de licenciement. Dernier en date, le Crédit commercial de France (CCF), ex-HSBC, a annoncé le 4 décembre vouloir réduire d'un tiers ses effectifs dans les deux prochaines années avec près de 1 400 postes en moins et la disparition de 84 agences.
"Même si c'était attendu depuis le mois d'octobre, depuis les annonces par la direction sur la situation financière de l'entreprise et les souhaits de réorganisation, raconte à franceinfo Bruno Ronsin, délégué syndical CFTC et élu au CSE, ce qui nous a tous stupéfaits et choqués, c'est l'ampleur de la restructuration."
Au final, il devrait rester 2 500 salariés et 151 agences au CCF, contre respectivement 3 900 salariés et 235 agences aujourd'hui. La direction explique que ce plan doit lui permettre de retrouver l'équilibre en 2026 et de dégager des bénéfices en 2027. Ce "projet de transformation profonde" vise "à retrouver le chemin d'une croissance durable", explique l'établissement bancaire, racheté récemment.
Racheté pour un euro symbolique en 2023
Fin 2023, HSBC France avait été récupéré pour un euro symbolique par le consortium bancaire My Money Group, détenu par le fonds d'investissement américain Cerberus, rappelle Médiapart. Le groupe avait ainsi récupéré une banque avec des difficultés financières et un système informatique vieillissant mais aussi un portefeuille de près de 800 000 clients et un large patrimoine immobilier, souligne le site d'investigation.
La nouvelle direction a par la suite ressuscité la CCF qui avait été racheté par HSBC dans les années 2000. "Pour les salariés, c'est un gâchis, explique le délégué syndical CFTC. Depuis 20 ans, on régresse petit à petit. On se retrouve dans une situation aujourd'hui dans laquelle le sentiment est que l'actionnaire Cerberus veut faire des économies à court terme en réduisant le nombre d'agences et la masse salariale."
La "phase de transition" et la charge de travail supplémentaire inquiètent aussi le syndicaliste car les salariés qui ne sont pas partis "vont devoir assumer une situation sans support au niveau des sites centraux et des fonctions centrales, puisqu’une grosse partie des départs, à peu près 900, sont concentrés sur le siège social". De son côté la direction indique qu'un "dialogue social constructif est en cours". Les négociations avec les syndicats doivent commencer le 7 janvier.
À regarder
-
Quel était le système de sécurité au Louvre ?
-
La Cour des comptes révèle les failles de sécurité du musée du Louvre
-
Cambriolage du Louvre : ces autres musées volés
-
Cambriolage au Louvre : l'émotion et la colère de Stéphane Bern
-
Promeneurs, joggeurs : la peur des chiens
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter