Résidences secondaires : le prix du rêve en bord de mer
La taxe sur les résidences secondaires suscite débats et tensions dans de nombreuses communes. Entre coût pour les propriétaires, impact sur le marché immobilier et mobilisation électorale, ce sujet met en lumière les enjeux économiques et sociaux liés aux résidences secondaires en bord de mer.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité
De longues plages de sable, de la verdure et le Cap Fréhel (Côte-d'Armor) à l'horizon. Jean-Pierre Mortier est tombé sous le charme de Saint-Cast-le-Guildo, sa maison de 170 mètres carrés avec jardin à quelques pas de la mer. Il y passe six mois par an, parfois avec ses neuf petits-enfants, passionnés comme lui de navigation à voile. "Être près de la plage, près des bateaux, c'était pour eux merveilleux." confie Jean-Pierre.
Le rêve lui coûte cependant de plus en plus cher. La taxe d'habitation a été supprimée, mais pas pour les résidences secondaires. Et ici, elle a augmenté de 45 % en deux ans : 1 953 euros l'an dernier, près de 2 200 euros cette année. "Je trouve ça normal alors qu'on participe, mais vraiment de façon très loyale et très complète à l'économie locale." tempête Jean-Pierre Mortier.
Saint-Cast-le-Guildo compte près de deux tiers de résidences secondaires. La mairie l'assume : la surtaxe sert à financer un Ehpad, un centre de santé et 200 logements pour 4 millions d'euros. Elle peut aussi aider les locaux à se loger. Comme l’explique Marie-Madeleine Michel, maire (sans étiquette) de Saint-Cast-le-Guildo : "On ne va pas les chasser avec cette taxe-là, on le sait parfaitement. Mais ça peut inciter les propriétaires de résidences secondaires à louer leurs biens aussi."
Résidences secondaires et mobilisation électorale
À l'approche des municipales, les propriétaires de résidences secondaires se mobilisent contre la taxe. Christophe Maréchal, membre de l'association Citoyens Castins, souhaite les inciter à s'inscrire sur les listes électorales : "Sur le corps électoral, il y a à peu près 12 % de résidences secondaires. Donc notre objectif, c'est d'essayer de monter le plus possible ce coefficient-là pour y atteindre peut-être 30 %."
Certains vont même plus loin. Un résident secondaire a même décidé de se présenter lui-même aux élections… À Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales). Pour le trouver, il faut parcourir 1 200 km. Bernard Olivier habite la banlieue de Lille (Nord). Il fréquente sa maison d'Argelès avec son épouse depuis 1987, trois mois par an. S’il est élu, ils envisagent même de déménager :"L'objectif, c'est de donner un coup de pied dans la fourmilière en disant, monsieur le maire, on existe, et aux autres listes qui vont se présenter, on existe." précise Bernard.
Cette démarche pourrait-elle aboutir ? Argelès-sur-Mer compte 5 600 logements principaux pour 10 000 résidences secondaires. Valérie et Martine, en colocation, ont eu du mal à trouver un logement. Selon elles, ce sont notamment les résidences secondaires qui bloquent le marché immobilier et font monter les prix. Elles ne comprennent donc pas cette fronde électorale :"Non, je ne suis pas d'accord. Si on doit se présenter pour les élections municipales, il faut habiter la commune et savoir ce qui s'y passe toute l'année." souligne Valérie.
Rien dans la loi n'interdit de voter ni de se présenter dans sa commune de résidence secondaire, à condition d'y payer des impôts depuis au moins deux ans.
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