Amendes, impôts : les chèques bientôt bannis ?

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Article rédigé par franceinfo - J. Hazo, L. Deschâteaux, Ph. Lagaune, N. Cornet - Édité par l'agence 6médias
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Le chéquier va-t-il disparaître ? La France est l’un des derniers pays européens à autoriser ce mode de paiement. Les règlements par chèque représentent à peine 3% des transaction aujourd’hui, si bien que le Trésor public envisage de supprimer le chèque.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Payer ses impôts ou ses contraventions par chèque, à l'ordre du Trésor public, pourrait devenir un souvenir. Beaucoup ont déjà tourné la page, comme Joséphine Perrin, retraitée : "Non, c’est fini, ça. Maintenant les impôts, c’est prélevé ! C’était d’office comme ça. Ils ne nous ont pas demandés". "Je pense que c’est une bonne chose. À l’heure actuelle, il n’y a plus trop d’utilité à payer par chèque", a ajouté un passant.

Mais il reste quelques irréductibles. "Je ne pense pas que l’arrêter complètement, ça soit bien, parce qu’il y a des endroits où il n’y a pas accès à des distributeurs, il n’y a pas accès à du cash", a argumenté une utilisatrice.

Une chute drastique de l'utilisation des chèques

Pourtant, le chèque est aujourd’hui dans le viseur de l’administration fiscale. 39 millions de chèques ont été émis au profit du Trésor en 2024, c’est 72 % de moins en 10 ans. Un moyen de paiement devenu trop coûteux et entouré de fraudes trop élevées, avance le ministère de l’Économie. L’objectif est donc de privilégier les prélèvements et les virements. Mais tous les Français ont-ils réellement les moyens d’assurer cette transition ? "Quand on veut faire un virement, il faut inscrire l’établissement où on veut faire le virement, ça peut prendre un délai. Et pour ça, il faut aller sur l’ordinateur, inscrire des choses. Ce n’est pas si simple que ça. Majoritairement, pour les concitoyens, c’est simple, mais pour la minorité, ça ne l’est pas", a rappelé Ludovic Ploton, secrétaire national de Solidaires Finances Publiques.

Les syndicats craignent également pour l’emploi. Si l’abandon des chèques est mené à son terme, le dernier centre de traitement pourrait fermer dès 2027.

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