ArcelorMittal : Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, "demande des comptes" et la "suspension du plan de sauvegarde de l'emploi"

La responsable syndicale n'est pas favorable à une nationalisation des sites en difficulté, car elle ne souhaite pas que "l'argent des Français" soit utilisé pour "sauver cette entreprise".

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Publié le 13/05/2025 10:34

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Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, mardi 13 mai, sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Il faut demander des comptes à ArcelorMittal", lance la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, sur franceinfo mardi 13 mai, alors que des salariés d'ArcelorMittal venus de toute la France ont prévu de manifester devant le siège du géant de l'acier à Saint-Denis, près de Paris. Le groupe sidérurgique prévoit de supprimer 636 postes dans le Nord, à Dunkerque, et dans l'Est de la France, à Florange. La CFDT demande la "suspension du plan de sauvegarde de l'emploi".

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"La nationalisation, pourquoi pas, mais je pense que c'est d'abord à l'entreprise de rendre des comptes et d'expliquer quelle est sa stratégie", explique Marylise Léon qui refuse que "l'argent des Français" soit utilisé pour "sauver cette entreprise". "Il y a une responsabilité de cet employeur qu'il faut clarifier", insiste-t-elle, pointant du doigt les "plus de 300 millions d'euros" d'aides publiques versées à ArcelorMittal. "Est-ce que le gouvernement met la pression suffisamment ? C'est là-dessus qu'on les attend", lance la leader de la CFDT.

Le ministre de l'Industrie et de l'Energie, en charge du dossier, Marc Ferracci a organisé, mardi 6 mai, une réunion en visioconférence avec les élus de Dunkerque et les organisations syndicales de différents sites. Une rencontre qui n'a pas du tout satisfait les organisations syndicales. "Il faut ouvrir les yeux, le groupe ArcelorMittal est en train de rouler l'État dans la farine", avait estimé Gaëtan Lecocq, secrétaire général CGT d’ArcelorMittal Dunkerque, sur franceinfo, à la sortie de la réunion.