ArcelorMittal : "On peut estimer à environ 800 millions d'euros les aides touchées depuis 2020", estime Eric Coquerel

Les insoumis Aurélie Trouvé et Eric Coquerel ainsi que Charles de Courson sont allés mardi chercher des précisions au ministère de l'Économie sur les aides publiques touchées par ArcelorMittal.

Article rédigé par franceinfo
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Le président de la commission des finances à l'Assemblée nationale, Eric Coquerel, le 25 mars 2025 à l'Assemblée. (VINCENT ISORE / MAXPPP)
Le président de la commission des finances à l'Assemblée nationale, Eric Coquerel, le 25 mars 2025 à l'Assemblée. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Aurélie Trouvé, Eric Coquerel (LFI) et Charles de Courson (Liot), respectivement présidente des affaires économiques de l'Assemblée nationale, président de la commission des finances à l'Assemblée et rapporteur général du budget, sont allés mardi 13 mai chercher des précisions au ministère de l'Économie sur les aides publiques touchées par ArcelorMittal, le groupe sidérurgique indien qui a annoncé plus de 600 suppressions d'emplois en France.  

"On peut estimer environ à 800 millions d'euros les aides que Arcelor, toutes catégories confondues, a touchées depuis 2020", a déclaré Eric Coquerel à la sortie, présent aux côtés d'Aurélie Trouvé, qui a déposé une proposition de loi pour nationaliser ArcelorMittal.

Fin 2024, ArcelorMittal a suspendu sa décision finale d'investissement d'1,8 milliard d'euros, dont plus de 800 millions d'aides promises par l'Etat pour décarboner les hauts fourneaux de Dunkerque, en arguant de la non-compétitivité de l'acier produit en Europe. Sur ce plan acier, Eric Coquerel confirme "il n'y a eu aucun versement. Et ce contrat, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il a du plomb dans l'aile". 

"Le problème, c'est le maintien d'une industrie sidérurgique en France."

Charles de Courson, rapporteur général du budget

au micro de France Inter

Le député LFI alerte sur la survie de l'acier en France, comme son collègue Charles de Courson, qui n'est pas choqué des montants reçus par Arcelor. "Cette façon dont l'Union européenne a imposé à l'industrie automobile, comme on voudrait l'imposer à l'industrie sidérurgique, des conditions d'exploitation entraînant de très forts surcoûts, sans avoir un système de protection aux frontières de l'Union européenne, n'est pas responsable", estime le rapporteur général du budget de l'Assemblée nationale.   

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