Démission de Sébastien Lecornu : la suspension de la réforme des retraites pour sauver l'exécutif ?

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Article rédigé par France 2 - B. Gelot, M. Boissin, L. Franchineau, S. Lisnyj, F. Goncalves, T. Simonet, P. Ngankam. Édité par l'agence 6Medias
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Le gouvernement tente un nouveau coup de poker par la voix d'Élisabeth Borne, qui propose la suspension de la réforme des retraites, qui a tant fait parler. Ce n'est plus un "totem", dit-elle. Un geste en direction de la gauche qui fait polémique.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Une nouvelle prise de parole surprise du Premier ministre tôt ce matin, mercredi 8 octobre. Avant de reprendre ses consultations, Sébastien Lecornu s'adresse aux Français, et se veut plutôt rassurant : "Il y a une volonté d'avoir pour la France un budget avant le 31 décembre de cette année. Et cette volonté crée un mouvement et une convergence, évidemment, qui éloigne les perspectives de dissolution", a-t-il déclaré.

Ce léger vent d'optimisme aurait-il pour origine la déclaration d'Élisabeth Borne, celle qui a fait passer la réforme des retraites, et propose maintenant sa suspension ? "Je pense qu'on ne doit pas faire de cette réforme des retraites un totem. Si c'est la condition de la stabilité du pays, on doit examiner les modalités et les conséquences d'une suspension", a admis l'ancienne Première ministre dans les colonnes du Parisien.

Marine Le Pen "censure tout"

Cela ressemble fortement à une main tendue aux socialistes. Mais à la sortie de son entretien avec le Premier ministre, Olivier Faure estime n'avait aucune garantie. "Il a bien compris que nous ne serions pas prêts à accepter n'importe quel type de suspension, et que si c'était un écran de fumée, nous n'accepterions évidemment pas et que nous ne désarmerions pas", a fait savoir le patron des socialistes.

Loin de Paris, Marine Le Pen est déjà en campagne au Salon de l'élevage de Cournon (Puy-de-Dôme). Pour elle, l'heure n'est plus aux négociations. "Je censure tout. Là, maintenant, on stoppe. La plaisanterie a assez duré. On fait courir les Français derrière des baballes, tout ça pour gagner du temps. C'est inadmissible", a tance la cheffe du file du Rassemblement nationale.

Sébastien Lecornu poursuit ses consultations et revoit Emmanuel Macron ce mercredi soir. Le président devra alors trancher.

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