Retraites : les anciens salariés du privé n'auront pas de revalorisation de leur complémentaire cette année

Publié le 17/10/2025 21:02 Mis à jour le 17/10/2025 21:02

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France 2 - A. Guin, A. Richier, T. Curtet, V. Llado, M.-E. Guidee Banerjee, J. Cohen-Olivieri - Édité par l'agence 6Medias

France Télévisions

Quatorze millions de retraités, ex-salariés du privé, ne verront pas leur pension complémentaire revalorisée en novembre. Le résultat de l'échec des discussions entre les partenaires sociaux.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Des échanges tendus toute la journée entre partenaires sociaux et, pour la première fois, un échec des négociations. Aucune revalorisation n'aura donc lieu le 1er novembre 2025 pour les 14 millions de retraités du privé. Ce sera le cas de Denise, à Antibes (Alpes-Maritimes). La complémentaire représente 10 % de sa retraite : "10 %, carrément. Et puis nous, on doit se serrer la ceinture", fustige l'habitante. "Je ne pense pas que l'Agirc-Arrco soit dans le rouge. Donc c'est un petit peu dommage, en effet, que les gens ne profitent pas de ce qu'ils ont épargné", juge un autre riverain.

Un gel des complémentaires du privé jusqu'en 2026

Pour l'année prochaine, le projet de budget, s'il est adopté, prévoit déjà un gel de la retraite de base. Cet échec des négociations pour la partie complémentaire signerait donc un gel total des pensions des salariés du privé. Le patronat demandait 0,2 % d'augmentation, soit, pour une retraite complémentaire moyenne, 1 euro de plus par mois, et 12 euros par an. Les syndicats de salariés réclamaient davantage : une hausse au niveau de l'inflation, 1 %, soit 5,40 euros de plus chaque mois et 65 euros sur l'année.

Une demande irréaliste selon le patronat. Il craint que la suspension de la réforme des retraites n'alourdisse les comptes : "Lorsque le contexte est compliqué sur le plan financier, il faut être raisonnable et il faut donc augmenter dans des proportions tout aussi raisonnables", estime Nicolas Dayot, porte-parole de la CPME.

Après cet échec, les retraites complémentaires du privé resteront donc gelées jusqu'à novembre 2026.