Grève à la SNCF : "On pense qu'on aura un train pour ramener tout le monde dimanche", affirme Jean-Pierre Farandou, président du groupe SNCF

Invité de France Inter, mardi 6 mai,  le patron de la SNCF a tenu à rassurer les voyageurs : "On pense qu'on aura un train pour ramener tout le monde dimanche", a affirmé Jean-Pierre Farandou. La fin de semaine s'annonce en effet sous haute tension pour les usagers du train, alors que plusieurs appels à la grève ont été lancés sur des questions de rémunération et d'organisation du travail, avec, en point d'orgue, une grève des contrôleurs qui s'annonce suivie en plein week-end de pont du 8-mai. Le président de la SNCF se dit "confiant" et promet que "personne ne sera laissé à quai".

Selon le PDG de la SNCF, "90% des trains vont rouler ce week-end", malgré l'appel à la grève lancé par plusieurs syndicats. "Tous les départs vont bien se passer puisqu'il n'y a quasiment pas de grève mercredi, jeudi" et "il y aura un train dimanche pour ramener tout le monde", a-t-il affirmé, après une première journée de grève, lundi, dont les effets ont été limités aux trains régionaux.

"Pas la peine" d'annuler les billets

L’appel à la grève de la CGT-Cheminots et Sud-Rail, rejoint par l’influent collectif des contrôleurs baptisé Collectif national ASCT (CNA) pour le pont du 8-mai, concerne surtout les TGV. "Les Ouigo par exemple, il n’y’a que 20 % de grévistes, ce n’est pas énorme", assure Jean-Pierre Farandou. "En ce qui concerne les TER et transiliens, on a bon espoir que le mouvement s’arrête assez vite et que le service public puisse reprendre ses droits", poursuit le patron de la SNCF.

Pour les voyageurs qui hésitent à annuler leurs billets, Jean-Pierre Faroudou estime que "ce n’est pas la peine", tout en rappelant que la SNCF propose à ses clients de pouvoir le faire "gratuitement".

Cette grève n’est "pas compréhensible", pour le président du groupe SNCF. Alors que les syndicats accusent la direction de bloquer les négociations, il assure que les négociations sont "ouvertes" et que des avancées ont été faites. "D'abord la rémunération. Elle a augmenté en quatre ans de presque 20 % à la SNCF", rappelle Jean-Pierre Farandou. En ce qui concerne le problème des plannings, il a été décidé de ne les changer "de 45 minutes, qu'une fois tous les trois mois, avec un préavis de six semaines et les demandes de congés recevront une réponse au bout de sept jours".

"Ça sert à rien de faire des grèves catégorielles", lance le patron de la SNCF. "Il faut donner du temps au temps, ça ne veut pas dire la Saint-glin-glin", assure-t-il.

"Aucune perturbation sur les TGV"

"Il y a probablement 14 000 trains qui vont circuler aujourd'hui sur 15 000 trains sur l'ensemble du territoire national, ce qui est quand même significatif, avec aucune perturbation sur les TGV, aucune perturbation sur les trains d'équilibre du territoire", a, pour sa part, expliquer Philippe Tabarot, ministre des Transports, mardi sur franceinfo. La SNCF doit annoncer ce mardi matin les prévisions de trafic pour le week-end du pont du 8-Mai.

Le groupe ferroviaire avait déjà tenu à relativiser sur l'impact du mouvement : "Nous sommes loin d'une semaine noire, il n'y aura pas de semaine à l'arrêt, mais une semaine aussi normale que possible", avait ainsi indiqué dès la semaine dernière le PDG de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet. "Les circulations seront normales du lundi 5 au jeudi 8 mai sur les TGV", avait-il précisé, et pour les 9, 10 et 11 mai, la plupart des trains circuleront. Christophe Fanichet s'était également engagé à ce "que tous les clients soient prévenus avant de partir concernant leur train de retour", avant de préciser que tous les billets sont "échangeables, remboursables, sans frais", sur les TGV Inoui comme les Ouigo, pour la semaine du 5 au 11 mai.