Présidentielle de 2027 : François Ruffin affirme que "ce n'est pas l'heure" de se lancer dans la bataille

Le député Picardie debout appelle à "une candidature commune de la gauche", via "un mode de désignation" comme une primaire.

franceinfo

Radio France

Publié le 09/04/2025 09:48 Mis à jour le 09/04/2025 09:55

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Le député Picardie debout François Ruffin était l'invité de France Inter, mercredi 9 avril. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"Ce n'est pas l'heure" de se lancer dans la bataille pour l'élection présidentielle de 2027, assure le député Picardie debout François Ruffin, mercredi 9 avril sur France Inter, après avoir pourtant affirmé dans La Tribune Dimanche avoir "la légitimité pour représenter la gauche à l'élection présidentielle" et s'être dit "déterminé".

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"C'est une chose que je prends très au sérieux. Être candidat, ça veut dire 500 maires, 5 millions d'euros et des soutiens, des militants partout dans le pays. Ce n'est pas l'heure de ça", affirme-t-il. Décrivant une "apathie de la France et de la gauche", il dit en revanche vouloir "remettre de l'énergie" dans le pays et retrouver une "France qui protège les emplois, l'industrie, la santé, le vivant, les enfants". "La question de la protection est centrale et je pense que s'il y a une grande colère populaire depuis des années, c'est parce que les gens ont la certitude de ne plus être protégés", ajoute-t-il.

Favorable à une primaire de la gauche

Pour la prochaine présidentielle, il appelle de nouveau à "une candidature commune" à gauche. "On ne peut pas se permettre, dans le temps où l'extrême droite et l'extrême argent prennent en tenaille, d'avoir la division qui pèse sur notre camp", explique-t-il. "Ce n'est pas à moi, ni à Jean-Luc Mélenchon, ni à Olivier Faure de décider" qui sera le candidat commun de la gauche mais "il peut y avoir un mode de désignation", notamment une primaire, pour "arriver à une candidature qui puisse soulever l'espoir et amener à la victoire".

François Ruffin a par ailleurs été interrogé sur la réaction de son ancien parti La France insoumise et de Jean-Luc Mélenchon à la condamnation à cinq ans d'inéligibilité de Marine Le Pen dans l'affaire des assistants parlementaires. Le chef de file LFI avait estimé que "la décision de destituer un élu devrait revenir au peuple" et pas à la justice. "C'est une réaction que je n'ai pas comprise, d'autant qu'il y a une dizaine d'années, on manifestait place de la Bastille pour une opération coup de balai au moment de l'affaire Cahuzac. C'était un temps où on avait comme soucis la probité et l'exemplarité au coeur d'un programme de gauche", réagit François Ruffin. "J'espère qu'on va revenir plus sur une ligne de défense de l'État de droit et des magistrats."