Emmanuel Macron annonce une limitation du chalutage de fond dans des aires marines protégées

Cette pratique "vient perturber la biodiversité et des écosystèmes qu'il faut apprendre à protéger", a déclaré samedi le chef de l'Etat.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président de la République, Emmanuel Macron, le 3 juin 2025 à Wallers (Nord). (TERESA SUAREZ / POOL / AFP)
Le président de la République, Emmanuel Macron, le 3 juin 2025 à Wallers (Nord). (TERESA SUAREZ / POOL / AFP)

Le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, souhaite "limiter l'activité" des chaluts de fond dans certaines zones des aires marines protégées (AMP) françaises, a-t-il annoncé dans un entretien publié par plusieurs quotidiens de la presse régionale, samedi 7 juin. "Il y a des endroits où il faut limiter leur activité qui, en raclant le fond, vient perturber la biodiversité et des écosystèmes qu'il faut apprendre à protéger", a déclaré le président, à deux jours du sommet sur l'océan à Nice.

Un travail "très précis" avec des scientifiques et les pêcheurs a été réalisé pour aboutir à une "cartographie qui fait l'objet d'un consensus", a-t-il précisé. Celle-ci sera présentée par la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher. Le président français a appelé à ne pas "stigmatiser" les pêcheurs, "des hommes et des femmes qui travaillent dur".

Le chalutage de fond, une technique de pêche peu sélective et gourmande en carburant, est vivement critiqué par les ONG. Celles-ci dénoncent son impact destructeur sur les habitats marins, et demandent son interdiction dans l'ensemble des aires marines protégées (AMP). Jeudi, l'Union européenne a simplement recommandé de mettre fin à cette pratique à l'horizon 2030 dans les aires protégées.

Un renforcement de la protection annoncé 

A ce jour, 33% des eaux françaises sont couvertes par au moins une AMP. La plupart d'entre elles autorisent néanmoins toutes les pratiques de pêche.

Emmanuel Macron a annoncé un renforcement de la protection de ces AMP dans des "zones qui ont fait l'objet d'un consensus", citant notamment Port-Cros (Var), les Calanques près de Marseille, la Corse ou la façade Atlantique.

La France atteindra l'objectif européen de placer sous protection forte 10% de son domaine maritime "dès le 1er janvier 2026", avec quatre ans d'avance sur le délai fixé, a assuré le chef de l'Etat. Les zones sous protection haute ou intégrale plafonnent actuellement à 2,6% du domaine maritime français. 

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