Alerte au tsunami dans le Pacifique : 1,4 million de personnes évacuées du littoral au Chili
Si les autorités du pays se félicitent de l'efficacité de la mesure, des habitants, toujours bloqués loin de chez eux, s'interrogent sur les règles strictes.
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C'est sans nul doute la plus grande évacuation de l'histoire du Chili. Les autorités chiliennes ont annoncé mercredi 30 juillet dans la soirée avoir évacué environ 1,4 million de personnes du littoral, pour les mettre à l'abri du tsunami provoqué par le gigantesque séisme dans le Pacifique au large de la Russie. Ce séisme, l'un des plus importants jamais enregistrés, est survenu mercredi au large de l'Extrême-Orient russe, a provoqué des tsunamis dans le Pacifique, du Japon à l'Equateur, obligeant des millions de personnes à évacuer le littoral et perturbant l'activité économique.
Selon l'institut géophysique américain (USGS), le tremblement de terre de magnitude 8,8 s'est produit à 11H24 locales (23H24 GMT mardi) à 20,7 km de profondeur, à 126 km au large de Petropavlovsk-Kamtchatsky, la capitale de la péninsule russe du Kamtchatka.
"J'ai eu peur toute la matinée"
L'évacuation au Chili concerne tout le littoral : de l'extrême nord du pays au centre sud, soit environ 3800 kilomètres de côtes. Dans de nombreuses villes côtières les sirènes ont retenti à la mi-journée, au Chili : tous les habitants ont également reçu des alertes sur leurs portables. "J'ai eu peur car toute la matinée on a reçu des messages d'évacuation, confie, angoissée, cette habitante de Valparaíso, interrogée par la télévision nationale. Mais on a fait ce qu'on nous indiquait de faire".
Malgré l'ampleur de l'opération d'évacuation, la population était bien préparée, ont tenu à souligner les autorités. "Nous souhaitons remercier et féliciter tous les Chiliens, toutes les Chiliennes, et toutes les personnes qui vivent dans notre pays pour avoir rigoureusement suivi les consignes des autorités", a ainsi indiqué Álvaro Elizalde, le ministre de l'Intérieur.
En 2010, un tsunami qui avait touché le sud du pays avait fait 150 morts à cause d'alertes envoyées trop tard. Depuis, le pays a renforcé son système et cette fois-ci, par précaution, l'ordre d'évacuation est maintenu. Mais des critiques commencent à émerger : la population, qui attend depuis près de 10 heures dans les lieux sécurisés, commence à perdre patience et se demande quand est-ce qu'elle pourra rentrer chez elle. L'institut américain d'études géologiques souligne de son côté la menace des répliques, comme notamment celle signalée d'une magnitude de 6,9.
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