Climat : Camille Étienne part mardi à la COP30 au Brésil pour "ne pas laisser la place uniquement à Trump et à ses amis climatosceptiques"

La militante pour le climat juge que les conséquences du changement climatique sont devenues "un non-événement" et ont "disparu du débat public".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Camille Etienne, le 22 juin 2023, à Paris. (JULIEN DE ROSA / AFP)
Camille Etienne, le 22 juin 2023, à Paris. (JULIEN DE ROSA / AFP)

L'activiste pour le climat Camille Étienne partira mardi 7 octobre de Saint-Nazaire en voilier, direction le Brésil pour la COP 30. Ce sommet contre le changement climatique démarre le 10 novembre à Belém. C'est la première fois que la militante écologiste se rend à une COP, "parce qu'on n'a plus le luxe de la posture" et pour "ne pas laisser la place uniquement à Trump et à ses amis climatosceptiques", dit-elle.

Camille Étienne se dit "atterrée de voir qu'on ne parle plus de climat". Les conséquences du changement climatique sont devenues "un non-événement", "ça a complètement disparu du débat public", estime-t-elle. Alors que "les conséquences ne font qu'augmenter et que les victimes ne disparaissent pas".

"43 reculs" rien qu'en France

Par exemple, la pollution de l'air, qui cause de l'asthme, des cancers du poumon ou des maladies cardiaques, est responsable de 40 000 décès prématurés par an, selon Santé Publique France. Or, "ça devient un non-événement et je trouve ça proprement terrifiant", confie-t-elle. "On parle des États-Unis, mais rien qu'en France, on a eu plus de 43 reculs environnementaux dans les six derniers mois, selon le Réseau action climat", rappelle-t-elle. "Donc c'est pour ça que, avec beaucoup d'humilité, je me dis 'je ne sais plus quoi faire' et donc je vais aller là où on n'est pas invité. On ne va pas faire la politique de la chaise vide, on ira à la COP et on ne laissera pas la place uniquement à Trump et à ses amis climatosceptiques", explique la militante écologiste. 

Le voyage se fera à bord d'un voilier, par souci de "cohérence", pour "dire ce qu'on fait et faire ce qu'on dit", assure Camille Étienne. "Je n'arrête pas d'expliquer comment l'avion est un mode de transport extrêmement polluant donc, si on peut se permettre de l'éviter, on fait tout pour le faire", indique-t-elle. Par ailleurs, ce trajet en voilier sera l'occasion de faire des prélèvements d'ADN environnementaux, en partenariat avec l'université de Montpellier.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.