Les dix crises humanitaires oubliées en 2024 : "Aujourd'hui, neuf sont liées au changement climatique", pointe la porte-parole de CARE France
Pour la troisième année consécutive, tous les pays oubliés de ce classement se trouvent en Afrique avec en tête, l'Angola. L'ONG a recensé seulement "2 000 articles" dans le monde le mentionnant contre "115 000 articles" concernant le divorce de Ben Affleck et Jennifer Lopez alors que 2,2 millions de personnes y meurent de faim.
Alors que l'ONG CARE publie son classement des dix crises humanitaires oubliées en 2024, la porte-parole de CARE France, Adéa Guillot, explique jeudi 23 janvier à France Inter que "c'est le changement climatique qui dérègle beaucoup de choses", une des causes principales des crises recensées.
Pour la troisième année consécutive, tous les pays de ce classement se trouvent en Afrique, et dans la très grande majorité des cas, les crises sont liées au climat. "C'est assez flagrant", estime Adéa Guillot, "ça fait neuf ans qu'on fait ce rapport. Je crois qu'au début, peut-être trois des dix crises étaient liées au changement climatique. Aujourd'hui, neuf des dix crises sont liées au changement climatique".
"37 millions de personnes" en détresse
En tête de leur liste, l'Angola avec seulement "2 000 articles" à travers le monde identifiés en 2024 quand, à titre de comparaison, l'ONG a recensé "115 000 articles" concernant le divorce de Ben Affleck et Jennifer Lopez. "Le problème en Angola, c'est 40 années de sécheresse consécutives. Il faut imaginer ce que ça veut dire. Et aujourd'hui, dans ce pays, il y a plus de 2,2 millions de personnes qui ont besoin de la solidarité internationale, 2,2 millions de personnes qui vivent dans des camps, qui meurent de faim, où les petites filles sont victimes de violences sexuelles quand il faut aller au puits chercher de l'eau".
Cette année, les dix pays dont les crises sont les moins documentées dans le monde sont l'Angola, la République Centrafricaine, Madagascar, le Burkina Faso, le Burundi, le Mozambique, le Cameroun, le Malawi, la Zambie et le Niger. "Je crois profondément qu'on n'a pas le droit de se désintéresser de ce qui se passe dans ces pays-là. Vous savez, derrière les noms de ces dix pays, ça regroupe 37 millions de personnes, des femmes, des enfants qui ne vont plus à l'école, qui ne mangent pas à leur faim, qui n'ont plus de maison. Et ça, c'est insupportable", lance Adéa Guillot.
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