Gravelines : des méduses stoppent la centrale nucléaire

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Article rédigé par franceinfo - A. Guin, N. Poitevin, V. Frédéric, C. Gautier, J. Blondel, M. Pardon - Edité par l'agence 6médias.
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Des méduses se sont agglutinées devant les grilles des stations de pompage de l'eau de mer qui servent à refroidir les réacteurs. Pas de quoi redouter, en revanche, une pénurie d'électricité.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Des petites méduses en apparence inoffensives qui paralysent la plus grande centrale nucléaire d'Europe de l'Ouest, celle de Gravelines, dans le nord de la France, totalement à l'arrêt depuis lundi matin 11 août. Quatre réacteurs ont été interrompus.

Des méduses se sont agglutinées en masse devant les grilles des stations de pompage de l'eau de mer qui servent à refroidir les réacteurs. En cause, cette méduse, la rhizostoma octopus, qui s'est concentrée le long des côtes. "Les arrivées massives de ces accumulations de méduses sont généralement liées à des phénomènes de courant", explique Delphine Thibault, professeure en océanographie.

EDF explique que les réacteurs se sont arrêtés automatiquement, selon le protocole de sécurité. "Ces arrêts n'ont pas eu de conséquences sur la sûreté des installations, la sécurité du personnel ou sur l'environnement", assure-t-elle dans un communiqué. Pas de risque non plus de connaître une pénurie d'électricité en France, selon l'expert Ludovic Dupin : "Historiquement, la France a une consommation très faible l'été".

Un nouvel effet du réchauffement climatique

Un phénomène très rare, mais qui s'est déjà produit dans la même centrale il y a 30 ans, ou en Israël en 2011. Cette menace peut devenir récurrente avec le changement climatique, estiment certains scientifiques. L'augmentation de la température de l'eau pourrait favoriser la reproduction des méduses.

EDF prévoit un retour à la normale dans la centrale de Gravelines d'ici quelques jours.

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