Cyclone Chido à Mayotte : "On voit déjà des cases en tôle se construire", raconte le président du conseil départemental

"On ne peut plus construire Mayotte sur le même modèle", explique Ben Issa Ousseni sur franceinfo, qui ajoute plus "laisser rentrer massivement les étrangers sur le territoire" et "laisser faire les bidonvilles".

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Radio France

Publié le 20/12/2024 16:39 Mis à jour le 21/12/2024 00:17

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Dans la ville de Mamouzou sur l'île de Mayotte, le 20 décembre 2024. (DIMITAR DILKOFF / AFP)

"On voit déjà des cases en tôle se construire", raconte Ben Issa Ousseni, le président du conseil départemental de Mayotte vendredi 20 décembre sur franceinfo, mais "on ne peut plus construire Mayotte sur le même modèle, il faut arriver à contrôler l'immigration".

"Ce rideau de fer qu'avait promis Gérald Darmanin doit maintenant être mis en place, on veut voir des faits autour des engagements forts du ministre Darmanin et du président de la République", lâche Ben Issa Ousseni, on ne peut plus "laisser rentrer massivement les étrangers sur le territoire" et "laisser faire les bidonvilles".

"On est au bord de trois crises : alimentaire, sécuritaire et sanitaire"

Le président du Conseil est en faveur de la fin du droit du sol sur l'archipel : "l'attractivité première à Mayotte c'est d'abord la nationalité : "On vient encore, relate-t-il, les gens savent qu'on n'a plus à manger, qu'on a plus rien et ils débarquent quand même. Ils viennent chercher la sécurité, la nationalité, donc oui, il y a un travail à faire sur le droit du sol à Mayotte."

À plus court terme, Ben Issa Ousseni alerte sur la lenteur de l'arrivée de l'eau et de la nourriture sur l'archipel : "On est au bord de trois crises, alimentaire, sécuritaire et sanitaire. Si on ne fait pas le nécessaire rapidement, la crise alimentaire va engendrer une crise sécuritaire. C'est palpable et ça peut arriver plus vite qu'on ne le pense."