Visite d'Emmanuel Macron à Mayotte : "Le cyclone Chido a cristallisé des problèmes qu'il y avait déjà", souligne une responsable d'associations

"Quatre mois après Chido, les stigmates du cyclone sont encore très présents", notamment des "voitures détruites", de "la végétation abîmée" ou encore une eau au robinet pas toujours disponible, énumère lundi sur France Inter Aïcha Boukir, coordinatrice du Riam, le réseau interassociatif de Mayotte.

Article rédigé par franceinfo
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L'ancienne résidence du gouverneur, construite au XIXe siècle, a été endommagée par le cyclone Chido. Photo prise le 1er avril 2025 à Dzaoudzi (Mayotte). (MARINE GACHET / AFP)
L'ancienne résidence du gouverneur, construite au XIXe siècle, a été endommagée par le cyclone Chido. Photo prise le 1er avril 2025 à Dzaoudzi (Mayotte). (MARINE GACHET / AFP)

"On se rend compte que le cyclone a juste montré les défaillances et les problématiques qu'on a sur ce territoire", souligne lundi 21 avril sur France Inter Aïcha Boukir, coordinatrice du Riam, le réseau interassociatif de Mayotte, à quelques heures de la visite d'Emmanuel Macron sur l'archipel. Le chef de l'État doit présenter un projet de loi de programmation pour "la refondation" de Mayotte, quatre mois après le passage du cyclone Chido, qui a fait au moins 40 morts et 3,5 milliards d'euros de dégâts. 

"Quatre mois après Chido, les stigmates du cyclone sont encore très présents. C'est-à-dire que les bâtiments sont encore, pour la plupart, détruits ou bricolés. On voit encore plein de voitures détruites, de la végétation abîmée. C'est très compliqué. Quatre mois après, on n'est toujours pas sortis d'affaires", décrit Aïcha Boukir. Mais surtout, "le cyclone Chido a cristallisé des problèmes qu'il y avait déjà auparavant, c'est-à-dire que la problématique de l'eau, on l'avait déjà auparavant", explique-t-elle. Aujourd'hui, l'eau au robinet n'est pas toujours disponible et "beaucoup" de Mahorais ne la boivent plus en raison "des alertes régulières de l'Agence régionale de santé sur la qualité". 
 
Comme d'autres Mahorais, Aïcha Boukir appelle à "un véritable plan Marshall" à Mayotte, "c'est-à-dire un véritable plan sur la reconstruction, des moyens et des choses concrètes". "Jusque-là, ce qui a été traité, c'était l'urgence", poursuit-elle. Désormais, "on est tous d'accord pour se dire qu'il faut qu'on passe à des choses concrètes et des choses sérieuses". 

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