Incendie dans l'Aude : des viticulteurs ont tout perdu sur le massif des Corbières

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min - vidéo : 2min
Article rédigé par France 2 - Y. Amiel, J. Dubois, I. Delion, D. Breysse, S. Dauba, B. Bervas. Édité par l'agence 6médias.
France Télévisions

Le massif des Corbières, dans l'Aude, est un important bastion viticole. L'incendie qui s'y est déclaré constitue une véritable catastrophe économique pour les producteurs touchés par les flammes. Après quatre années difficiles, marquées par des épisodes de gel et de sécheresse, les vignerons s'interrogent désormais sur leur avenir.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Jeudi 7 août matin, Baptiste Cabal constate les dégâts. "La souche a brûlé au cœur. Les grappes commencent à faner, les feuilles sont parties, c'est un désastre...", déplore le viticulteur qui a vu une grande partie de ses 60 hectares de vignes brûler. Un tiers de sa production est parti en fumée. "Sur la parcelle, il y a 90 % des souches qui ont été brûlées. Mais les 10-15 % restants ont été souillés par les fumées, ça ne donnera rien", explique-t-il.

Des pertes à plusieurs milliers d'euros

Selon lui, les pertes se comptent déjà en milliers d'euros. Dans cette exploitation familiale, de mémoire de vignerons, on n'avait jamais vu ça. "Je ne sais même pas comment on va faire... Je crois que tout est mort", constate Pierre Cabal, administrateur du Cellier des Desmoiselles. Cet incendie est un nouveau coup dur pour ces viticulteurs. Depuis cinq ans, les catastrophes s'enchaînent : "Depuis 2020, on ne vendange plus : la sécheresse, la grêle, le gel". Selon certaines estimations, ce feu aurait détruit 600 hectares de vignes.

Dans un autre territoire viticole, les installations aussi sont touchées. Un vigneron a perdu l'intégralité de ses outils. "C'est tellement virulent que les murs ont éclaté. Il va falloir le raser pour le reconstruire", déplore Jean-Paul Bernede. Lui aussi chiffre ses pertes à des milliers d'euros. Aujourd'hui, ces professionnels espèrent tous une indemnisation de la part des assurances.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.