Cambriolage au Louvre : "Nous retrouverons les œuvres et les auteurs seront traduits en justice", promet Emmanuel Macron

Après le spectaculaire cambriolage commis au musée du Louvre, dans la matinée du dimanche 19 octobre, Emmanuel Macron a dénoncé sur le réseau social X "une atteinte à un patrimoine que nous chérissons car il est notre Histoire". "Nous retrouverons les œuvres et les auteurs seront traduits en justice", promet le président de la République, rappelant que le projet Louvre Nouvelle Renaissance, engagé en janvier, "prévoit un renforcement de la sécurité. Il sera le garant de la préservation et de la protection de ce qui constitue notre mémoire et notre culture". 

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Quatre individus recherchés. Un "commando de quatre personnes" est recherché, a confirmé sur BFMTV la procureure de Paris, Laure Beccuau. "Ce sont eux qui ont amené la nacelle au pied de la fenêtre, avant de forcer" la vitre, a souligné la magistrate, précisant que les enquêteurs "ont des images de vidéoprotection du musée" et de la Ville de Paris. Pointant une organisation millimétrée des cambrioleurs, Laure Beccuau affirme qu'aucune hypothèse n'est écartée à ce stade sur leur profil, y compris celle du narcotrafic. "Qui est derrière ça ? Tout est possible", a-t-elle lancé, ajoutant que les suspects ont tenté, sans succès, d'incendier le camion-nacelle. 

Huit bijoux dérobés, deux retrouvés. Diadème, boucles d'oreilles, colliers... Ces huit bijoux ont été volés dans la galerie d'Apollon, qui abrite la collection royale de gemmes et les diamants de la couronne, a annoncé le ministère de la Culture, assurant que "les alarmes respectivement situées sur la fenêtre extérieure" de la galerie ainsi que sur les "deux vitrines concernées" se sont déclenchées. La couronne de l'impératrice Eugénie a, elle, été retrouvée à proximité du musée parisien, endommagée. Un deuxième bijou, dont la nature n'a pas été précisée par le parquet de Paris, a été retrouvé dans la salle où a eu lieu l'effraction.

La classe politique dénonce un problème de sécurité. Même si "le moment n'est pas à la polémique", dit-elle, Marine Le Pen s'est fendue d'un tweet accusateur après le cambriolage historique au musée du Louvre. "La responsabilité impose de constater que nos musées et bâtiments historiques ne sont pas sécurisés à la hauteur des menaces qui pèsent sur eux", a écrit sur le réseau social X la présidente des députés du Rassemblement national, appelant à "réagir". "C'est une honte pour notre pays d'en arriver à une situation pareille", a réagi de son côté sur franceinfo le sénateur de Paris et porte-parole du Parti communiste, Ian Brossat. "Enfin quand même ! On parle du Louvre, on parle d'un établissement qui est mondialement connu", s'est-il agacé. 

Un cambriolage commis en sept minutes. Selon les premiers éléments de l'enquête donnés par le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, ce vol a été commis "très vite, par une équipe chevronnée". Les auteurs ont pénétré dans le musée "en utilisant une nacelle sur un camion", ont fracturé une fenêtre et n'ont passé que sept minutes sur les lieux, a-t-il détaillé dans l'émission "Questions politiques", codiffusée par franceinfo. Selon le ministre, "trois ou quatre" suspects sont en fuite.

Une enquête ouverte. L'entourage du ministre de l'Intérieur confirme à France Télévisions que la Brigade de répression du banditisme (BRB) est saisie de l'affaire, avec l'Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC). Une enquête a été ouverte "pour établir les circonstances exactes dans lesquelles les faits se sont déroulés, et parvenir à identifier les auteurs du vol", poursuivent ces mêmes sources, qui assurent que "tous les moyens sont d’ores et déjà mis en œuvre pour retrouver le butin". Dans la foulée, le parquet de Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête pour "vol en bande organisée" et "association de malfaiteurs criminelle".