Incendie meurtrier dans l'Aude : la vitesse de propagation du feu est inédite

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Un épais nuage de fumée surplombe les plages de Collioure (Pyrénées-Orientales) et des habitations au Barcarès, pourtant situé à une centaine de kilomètres du feu qui s'est déclaré mardi 5 août dans le département voisin à Ribaute (Aude).

Sur une carte satellite, on peut voir l'ampleur de l’incendie, le plus important depuis le début de l'été. Car cette fois, le feu a progressé très vite. À 20 heures, les flammes avaient déjà parcouru près de 2 400 hectares. Trois heures plus tard, le chiffre avait triplé : 7 000 hectares. Mercredi 6 août au matin, ce sont 13 000 hectares qui sont déjà partis en fumée. En cause, une combinaison de conditions extrêmement favorables à une propagation rapide du feu.

Des conditions favorables

"Au moment du départ du feu, les températures avoisinaient les 34 degrés dans les Corbières. On avait un taux d'humidité inférieur à 25 %, et une tramontane qui soufflait entre 60 et 70 km par heure", explique Jérôme Cerisier, prévisionniste Weather Solutions.

Autre facteur : les épisodes de sécheresse qui se multiplient dans le département depuis plusieurs années. Les arbustes, comme les pins, sont hautement inflammables. Si bien que mardi 5 août, les pompiers ont dû lutter contre un feu progressant à plus de cinq km/h, une vitesse rarement atteinte, équivalente à celle d'une marche rapide. "Cinq km/h, c'est énorme. Aujourd'hui, les vitesses de propagation, ainsi que le fait qu'on soit sur des sols très arides, ne nous permettent pas de contrer correctement le sinistre", regrette le commandant Eric Brocardi, porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France.

En France, depuis le début de l'année, près de 24 000 hectares de forêt et de végétation ont brûlé. Le feu dans l'Aude, à lui seul, représente d'ores et déjà la moitié de ce bilan.