Avec "Benjamin", l'ouest de la France se prépare à la première tempête automnale
La tempête Benjamin, attendue dans la nuit du 22 au 23 octobre, s'apprête à frapper une grande partie de l'ouest du pays. Sept départements ont été placés en vigilance orange pour vents violents et risques de vagues de submersion. Sur le terrain, on s'organise pour éviter un drame comme dans le Val-d'Oise.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
De grands bras métalliques qui manœuvrent à plus de 20 mètres de haut à Poitiers (Vienne). Avant l'arrivée de la tempête, Serge Lauvergnat, retraité, observe le chantier voisin, préoccupé : "Elle passe au-dessus de la maison de temps en temps, mais j'espère que ça tient." Lui et son épouse Jeannine ont les images impressionnantes des grues d'Ermont en tête. Trois grues soufflées par une tornade dans le Val-d'Oise, lundi 20 octobre.
Avec des vents attendus jusqu'à 100 km/h, ils s'inquiètent. "Ça pourrait nous arriver aussi. C'est peut-être rare mais on ne sait jamais", confie Jeannine Lauvergnat. Deux logements sont en construction à côté de chez eux. Le chef de chantier montre toutes les précautions prises pour résister aux vents. "Vous avez des lestes en pied de grue qui permettent l'assise de la grue pour lever la charge et aussi pour résister au vent et aux conditions météorologiques extrêmes qu'on peut avoir", explique Sébastien Brard, directeur des travaux.
"Les grues ne sont pas capables de tenir face aux tornades"
Les installations plus petites sont aussi équipées. "Ce sont des moules métalliques pour permettre la réalisation de murs en béton. Elles sont stabilisées grâce à des lestes béton pour permettre, en cas de vent, d’éviter la chute", ajoute Sébastien Brard. Chargé de la sécurité des ouvriers, il surveille l'évolution de la météo : "Les grues sont aussi équipées d'un anémomètre, qui alerte mécaniquement en cas de vent important et stoppe la grue. On peut aller jusqu'à l'arrêt de production si nécessaire."
Sur un autre chantier à quelques kilomètres de là, on vérifie aussi les mesures de sécurité. "Le grutier, le soir, il coupe sa télécommande, il appuie sur le bouton et la machine, elle, elle va suivre le vent", décrit Thierry Breuil, PDG de la SAS Breuil Bâtiment. Mais cet entrepreneur reconnaît les limites de ses équipements : "Quand on a des situations qui sont exceptionnelles comme les tornades, les grues ne sont pas capables de tenir à ce moment-là, comme n'importe quel ouvrage."
Les vents forts sont attendus dans la soirée du mercredi 22 octobre, à partir de 19 heures.
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