Canicule en ville : Paris teste l'arrosage des rues pour faire baisser la température
Des voiturettes de nettoyage arrosent le bitume de certaines rues parisiennes. Résultat : les températures baissent parfois de 15 degrés. Le dispositif pourrait être étendu.
Volets fermés, courants d'air, ventilateurs dans le salon... Les citadins tentent le tout pour le tout pour faire baisser la température à la maison. Les épisodes de canicule sont particulièrement difficiles à supporter en ville, à cause du phénomène des îlots de chaleur. À Paris, par exemple, le bitume, la pierre et le béton emmagasinent la chaleur. Résultat : dans certaines rues, le mercure s'envole.
La solution pourrait venir des plantes. Une plus grande végétalisation de ces zones urbaines permettrait de faire baisser sensiblement les températures, mais c'est une solution de long terme. Afin d'obtenir des résultats plus rapidement, dans l'urgence quasi sanitaire, la mairie de Paris tente de trouver des alternatives, en travaillant avec des scientifiques.
15 degrés en moins par endroits
Une expérimentation est menée en ce moment dans le quartier de Belleville (XXe) et rue du Louvre (Ier), à Paris, par le laboratoire interdisciplinaire des énergies de demain (Lied) et l'université Paris-Diderot. Elle consiste à rafraîchir la ville en arrosant la chaussée, avec les voiturettes de nettoyage. "On vient de voir passer la laveuse, raconte Laurent Royon, professeur de physique, On commence à sentir une petite vague de fraîcheur, qui va se prolonger. Tant qu'il y aura ce film d'eau, l'effet évaporatif va refroidir localement l'air proche du bitume et ensuite, ça se propage par diffusion."
Une caméra infrarouge et une chambre de capteurs relèvent les températures, et les comparent aux zones voisines non arrosées. Verdict : il fait jusqu'à 15°C de moins en surface, vers 18 heures. Les appartements dans les immeubles alentour profitent de ce rafraîchissement par évaporation.
Une demi-douche consommée par habitant
Cette technique est déjà utilisée en Inde et au Japon. "C'est très simple, et ça marche, explique Martin Haendel, chercheur sur le projet. Cela a un impact très positif sur les piétons, les sans-abri, les jeunes enfants et les personnes qui passent du temps dehors, comme les ouvriers."
L'équipe se demande à présent comment ce procédé pourrait être généralisé à l'ensemble de la ville, de faire face aux épisodes de canicule "qui vont devenir plus fréquents et plus intenses". Si la technique était répandue à l'ensemble de Paris, elle consommerait en eau non potable l'équivalent d'une demi-douche par habitant. Au passage, l'eau permettrait de récupérer une part de la pollution atmosphérique avant de s'écouler.
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