"La loi devrait être de mon côté", réagit l'activiste Paul Watson, après le rejet de sa demande d'asile en France
L'activiste à la tête de l'ONG Sea Shepherd avait été visé par une notice rouge d'Interpol durant plusieurs mois.
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La France a refusé l'asile politique à Paul Watson, l'activiste à la tête de l'ONG Sea Shepherd, mardi 24 septembre, a appris France Inter auprès de Paul Watson et de l'un de ses avocats, confirmant une information du Parisien. "J'ai consacré les cinquante dernières années de ma vie à protéger la vie marine et à combattre les activités illégales en mer. La loi devrait être de mon côté", regrette Paul Watson.
L'Ofpra, l'office français de protection des réfugiés et apatrides a refusé de lui accorder l'asile début septembre. "Après près de neuf mois et environ six entretiens, on m'a dit que je n'étais pas admissible au programme, et ma demande d'asile politique a été refusée au motif que mes activités dans l'océan Austral étaient jugées discutables", explique à France Inter Paul Watson.
"Je ne me sens pas en sécurité à l'idée de retourner au Canada ou aux États-Unis"
"Ils ont également soutenu qu'avec la levée de la notice rouge, il n'y avait plus de problème", ajoute-t-il. Une notice rouge est une demande adressée aux services de police du monde entier pour localiser une personne et procéder à son arrestation provisoire dans l'attente de son extradition, de sa remise ou d'une mesure similaire conforme au droit. "Mais dans mon cas, le Japon a clairement fait savoir aux États-Unis, au Canada et à d'autres pays qu'il veut, notice rouge ou non, que je sois arrêté et extradé vers le Japon. Donc je ne me sens pas en sécurité à l'idée de retourner au Canada ou aux États-Unis", déclare l'activiste.
"L'Ofpra vient de faire une lourde erreur en ne lui accordant pas l'asile politique", réagit Emmanuel Ludot, l'un des avocats du protecteur des baleines. L'homme de 74 ans avait écrit à Emmanuel Macron pour lui demander l'asile politique en France. Il avait fait sa demande d'asile, puis de naturalisation en octobre 2024. "Dès l'instant où il va quitter la France, il sera en danger", prévient son avocat.
Emmanuel Macron avait aussi laissé entendre en juin qu'il ferait un geste pour mettre Paul Watson et sa famille en sécurité en France. Paul Watson dit cependant avoir confiance en lui. "Je sens que le Président de la République tiendra sa parole envers moi", assure l'activiste.
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