Brétigny : la SNCF dénonce des "incohérences" dans le rapport d'expertise et réclame de nouvelles analyses
Le rapport d'expertise avait révélé un défaut de surveillance à l'origine du déraillement mortel survenu en 2013. La SNCF remet en cause ces conclusions dans une lettre envoyée à la justice.
C'est l'heure de la riposte. La SNCF dénonce des "incohérences" dans l'expertise sur la catastrophe ferroviaire de Brétigny (Essonne) remise en janvier aux juges. Elle demande de nouvelles analyses, dans une lettre envoyée à la justice, lundi 29 février. Ce courrier intervient après une série de révélations pointant un manque de coopération de la SNCF lors de l'enquête.
Selon le rapport d'expertise, "une surveillance efficace aurait sans doute permis" d'éviter la catastrophe, qui avait fait sept morts et des dizaines de blessés le 12 juillet 2013. A l'origine de l'accident, selon les experts, le désassemblage progressif d'un bout de voie ferrée, un aiguillage de pièces complexe, qui n'avait "pas fait l'objet de mesures de surveillance et de remise en l'état adaptées".
Une fissure "rapide" selon la SNCF
"Le scénario des experts judiciaires (...) fait apparaître un certain nombre d'incohérences et de carences", affirme dans la lettre l'avocat de la SNCF, Emmanuel Marsigny. L'entreprise remet d'abord en cause "la qualité" de ce rapport, évoquant "des raisonnements incomplets", "des erreurs" ainsi qu'"un scénario" qui "ne repose que sur des hypothèses inexactes et des explications inabouties ou contestables".
Elle réfute ensuite point par point les conclusions de l'expertise, étayant son propos par des exemples concrets et très techniques. "Le déraillement du 12 juillet 2013, qui reste inexpliqué, est un événement inédit, imprévisible et exceptionnel", affirme dans sa lettre la compagnie ferroviaire.
Au cœur de son argumentation, "la vitesse" de progression de la fissure découverte en 2008 : "lente" et consécutive au défaut de maintenance, selon les experts, ce qui incriminerait la SNCF ; "rapide", avance l'entreprise, hypothèse qui aurait plutôt tendance à la réhabiliter. Elle réclame aux juges un complément d'expertise, afin de déterminer si "des anomalies métallurgiques" peuvent être détectées sur certaines pièces, ce qui expliquerait leur détérioration rapide.
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