Procès des viols de Mazan : "Cela aurait pu être plus grave", déclare à la BBC le maire de la ville, provoquant l'indignation sur les réseaux sociaux
Dans une interview donnée au média anglais le 10 septembre, Louis Bonnet s'est exprimé sur ce procès inédit. Dominique Pelicot est accusé d'avoir drogué sa femme et invité des inconnus à la violer pendant près de dix ans.
L'interview est presque passée inaperçue côté français, mais a choqué à l'étranger, en particulier au Royaume-Uni. Le maire de Mazan, Louis Bonnet, a été interrogé, le 10 septembre, par la BBC au sujet du procès au nom de sa commune. "Cela aurait pu être plus grave", affirme-t-il auprès du journaliste anglais. Dominique Pelicot, 71 ans, est accusé d'avoir drogué sa femme et invité des inconnus à la violer, pendant près de dix ans. Il comparaît jusqu'en décembre devant la cour criminelle départementale du Vaucluse, aux côtés de 50 autres hommes.
Durant cet entretien, Louis Bonnet condamne les faits ("ce qui s'est passé est très grave"), mais semble minimiser le traumatisme de Gisèle Pelicot et sa famille. "Quand il y a des enfants impliqués ou des femmes tuées, c'est très grave, car il n'y a pas de retour en arrière (...) Mais ils ne sont pas morts", a déclaré l'édile, qui estime également que son village ne doit pas "porter le souvenir d'un crime qui dépasse les limites de ce qui peut être considéré comme acceptable".
Enfin, Louis Bonnet n'a pas hésité à comparer Gisèle Pelicot à une autre victime de la ville voisine de Carpentras (Vaucluse), selon le correspondant en France de la BBC. Le maire estime que cette dernière "était consciente au moment du viol et portera un traumatisme physique et mental pendant longtemps, ce qui est encore plus grave".
De nombreux internautes, surtout à l'étranger, ont vivement dénoncé le discours de l'édile de Mazan. "Le maire Bonnet fait manifestement partie du problème. J'espère que les habitants le feront savoir très clairement dans les mois à venir. Une attitude honteuse", s'indigne notamment une utilisatrice du réseau social X. Dans une tribune relayée par le Guardian, l'autrice et journaliste anglaise Yvonne Robets juge que "ce récit répugnant aurait dû faire son temps".
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