Procès des viols de Mazan : Gisèle Pelicot est "soulagée d'être parvenue au bout de ce processus judiciaire", réagit un de ses avocats

Le parcours judiciaire éprouvant de Gisèle Pelicot a débuté en novembre 2020, lorsqu’elle a découvert que son mari recrutait des inconnus sur internet pour la violer. Cinq ans d’expertises et d’auditions ont suivi.

Article rédigé par franceinfo
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Gisele Pelicot à la cour d’appel de Nîmes le 8 octobre 2025. (CHRISTOPHE SIMON / AFP)
Gisele Pelicot à la cour d’appel de Nîmes le 8 octobre 2025. (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

"Présentement, elle est soulagée d'être parvenue au bout de ce processus judiciaire qui a duré cinq ans", déclare Antoine Camus, un des avocats de Gisèle Pelicot vendredi sur franceinfo, alors que le seul accusé qui avait fait appel de sa condamnation a été condamné jeudi à une peine de 10 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises d'appel du Gard. Une peine qui a été alourdie en appel.

Pour Gisèle Pelicot, ce long processus judiciaire a débuté le "2 novembre 2020", explique son avocat, quand elle a appris que son mari, Dominique Pelicot, recrutait des inconnus sur internet pour la violer. Cinq ans donc, pour "faire reconnaître et juger les viols à répétition qu'elle a subis", détaille Antoine Camus : "Cinq ans d'examens médicaux, d'auditions au commissariat, cinq ans d'auditions chez le juge d'instruction, d'expertises médicales, psychologiques".

Mais elle l'a dit, "elle n'a jamais regretté", souligne son avocat, "en réalité, même si c'était dur et long, ce processus judiciaire est nécessaire, non pas à sa reconstruction, mais nécessaire pour aller de l'avant, se relever". Il précise que c'était aussi ce message que Gisèle Pelicot voulait "faire entendre à toutes les victimes en se rendant une nouvelle fois à son procès".

Les 51 accusés dans l'affaire des viols de Mazan ont été condamnés à des peines de 3 à 20 ans de prison. Dominique Pelicot, le principal accusé du procès, a été condamné à vingt ans de réclusion (le maximum prévu par la loi) pour viols aggravés sur sa femme et sur celle d'un coaccusé, également sous l'emprise d'une soumission chimique, mais aussi, entre autres, pour enregistrement d'images à caractère sexuel de sa fille Caroline Darian et de ses deux belles-filles.

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