"J'ai plaidé coupable d'avoir fait du journalisme", affirme Julian Assange au Conseil de l'Europe
Le fondateur de WikiLeaks, qui a passé un accord avec la justice américaine pour sa libération, a été auditionné à Strasbourg.
/2023/07/06/64a68815cd1a7_placeholder-36b69ec8.png)
/2024/10/01/000-36hp4yk-66fbb6d59b436657654350.jpg)
Dans sa première intervention en public depuis sa sortie de prison, le lanceur d'alerte Julian Assange a plaidé, mardi 1er octobre, devant une commission du Conseil de l'Europe, pour la liberté d'informer. A son arrivée à Strasbourg, le fondateur de WikiLeaks, qui a passé les 14 dernières années d'abord cloîtré dans l'ambassade d'Equateur à Londres puis en détention dans la prison britannique de Belmarsh, a été applaudi et a levé le poing en réaction.
"Je regrette l'ampleur du terrain perdu pendant cette période. A quel point dire la vérité a été stigmatisé, attaqué, affaibli et diminué. Je vois davantage d'impunité, de secret, de représailles pour avoir dit la vérité et plus d'autocensure", a-t-il déclaré dans un long propos introductif, devant la commission enquêtant sur sa détention et sa condamnation "et leurs effets dissuasifs sur les droits de l'homme". "Je veux être parfaitement clair : je ne suis pas libre aujourd'hui parce que le système a fonctionné", a poursuivi le lanceur d'alerte.
"Je suis libre aujourd'hui, après des années d'incarcération, parce que j'ai plaidé coupable d'avoir fait du journalisme."
Julian Assange, fondateur de WikiLeaks
En juin dernier, Julian Assange a en effet passé un accord avec la justice américaine, qui réclamait son extradition et le menaçait d'une lourde peine de prison. En vertu de cet accord de plaider-coupable, il a été condamné à une peine déjà purgée en détention provisoire, pour obtention et divulgation d'informations sur la sécurité nationale, et a donc pu être libéré. Il a alors regagné l'Australie, son épouse expliquant qu'il avait besoin d'intimité et de temps pour se rétablir.
Mais devant le Conseil de l'Europe, qui regroupe 46 pays signataires de la Convention européenne des droits de l'homme, il s'est dépeint comme persécuté par les Etats-Unis pour son activité au sein de WikiLeaks. Il est revenu sur l'histoire de ce site où il a publié à partir de 2010 des centaines de milliers de documents classifiés concernant les activités militaires et diplomatiques des Etats-Unis, ainsi que des récits d'exécutions extrajudiciaires et de collecte de renseignements contre les alliés de Washington. Des activités qui ont fait de lui une figure de la liberté d'expression pour ses partisans, et un blogueur imprudent qui a mis des vies en danger et gravement compromis la sécurité des Etats-Unis pour ses détracteurs.
À regarder
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter