Aboubakar Cissé tué dans une mosquée : le suspect a été mis examen pour "assassinat à raison de la race ou de la religion" et incarcéré

Arrêté en Italie, où il s'était rendu aux autorités après une fuite de trois jours, cet homme de 20 ans a été rapatrié en France vendredi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La mosquée Khadija à La Grand-Combe (Gard), où a été tué Aboubakar Cissé, le 27 mai 2025. (MIGUEL MEDINA / AFP)
La mosquée Khadija à La Grand-Combe (Gard), où a été tué Aboubakar Cissé, le 27 mai 2025. (MIGUEL MEDINA / AFP)

Deux semaines après l'assassinat d'Aboubakar Cissé dans une mosquée du Gard, le suspect a été mis en examen, vendredi 9 mai, pour "assassinat à raison de la race ou de la religion" et placé en détention provisoire, a annoncé le parquet de Nîmes. Ce Français a été rapatrié en France vendredi depuis l'Italie, où il s'était rendu aux autorités après une fuite de trois jours. Sous le coup d'un mandat d'arrêt européen, il a consenti à être remis à la France dans le cadre d'une procédure accélérée.

Il a été présenté vendredi après-midi à un juge d'instruction à Nîmes. L'homme "n'a pas été en mesure de faire des déclarations" lors de sa première audition par le juge d'instruction "et sera interrogé ultérieurement", a précisé la procureure de Nîmes, Cécile Gensac, dans un communiqué. Son incapacité à s'exprimer ne correspond à aucune "velléité d'obstruction ou de soustraction" mais à "une incapacité, à l'heure où je vous parle, de s'exprimer", a expliqué un de ses avocats, Adrien Gabeaud, à des journalistes devant le tribunal judiciaire de Nîmes.

Son avocat demande des "expertises médicales"

Son avocat a précisé qu'il avait l'intention de demander "un certain nombre d'expertises, notamment médicales". Le volet médical relève "de la psychiatrie, mais n'étant ni expert ni médecin, et par ailleurs astreint à un certain nombre de secrets, je ne pourrais m'étendre davantage sur cette question", a-t-il expliqué, ajoutant que la dimension psychiatrique concernant son client "devra être examinée et confirmée".

Aboubakar Cissé, un jeune Malien de 22 ans, avait été frappé de 57 coups de couteau le 25 avril dans la salle de prière d'une mosquée à La Grand-Combe. Son corps a été rapatrié au Mali, où il a été inhumé jeudi. "Je perds aujourd'hui mon premier fils", a confié à l'AFP sa mère, en marge de la cérémonie à Bamako. "Je me console en voyant que, au-delà de ma personne, la condamnation a été planétaire. Cela atténue ma douleur de mère", a-t-elle poursuivi.

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