Meurtre dans une mosquée du Gard : une première expertise psychiatrique conclut à une abolition du discernement du suspect

Lors de sa reddition, le suspect avait affirmé avoir "tué la première personne qu'il a trouvée" et nié avoir été motivé par une haine des musulmans, selon son avocat. Une deuxième expertise a été demandée par la justice.

Article rédigé par franceinfo
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Un enquêteur aux abords de la mosquée de la Grand-Combes (Gard), le 25 avril 2025. (SYLVAIN THOMAS / AFP)
Un enquêteur aux abords de la mosquée de la Grand-Combes (Gard), le 25 avril 2025. (SYLVAIN THOMAS / AFP)

Deux mois après le meurtre d'Aboubakar Cissé dans la mosquée de La Grand-Combe, près d'Alès (Gard), les motivations du suspect continuent d'interroger. Une première expertise psychiatrique conclut que le discernement de cet homme de 20 ans était "aboli" au moment des faits, a annoncé la procureure de Nîmes, jeudi 3 juillet. Il avait été mis en examen pour "assassinat".

Le suspect, Olivier H., "a fait l'objet d'une expertise psychiatrique concluant dans le cadre judiciaire à une irresponsabilité pour troubles psychiatriques ayant aboli le discernement au moment de la commission des faits", précise la procureure, Cécile Gensac, dans un communiqué. Elle cite l'article 122-1 du Code pénal, selon lequel "n'est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d'un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes." "Une nouvelle expertise conjointe à deux experts a été mandatée par le magistrat instructeur", ajoute la procureure.

Après la mort d'Aboubakar Cissé, tué de plusieurs de coups de couteau dans la salle de prière de la mosquée de La Grand-Combe le 25 avril, le parquet de Nîmes avait ouvert une information judiciaire. Le suspect, qui avait fui en Italie, s'était rendu deux jours après les faits. Le jeune homme a reconnu le meurtre, mais a nié avoir agi par haine de l'islam, indiquant "avoir tué la première personne qu'il a trouvée", avait alors affirmé l'avocat l'ayant assisté en Italie. La famille de la victime réclamait de son côté une requalification de l'enquête en "assassinat terroriste".

Le mis en examen a été hospitalisé en unité spécialisée "par arrêté préfectoral à la suite d'un examen médical sans lien avec l'expertise judiciaire qui vient d'être rendue", a précisé la procureure jeudi.

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