Meurtre d'Aboubakar Cissé dans une mosquée : Bruno Retailleau recevra mercredi la famille et des membres du Haut conseil des Maliens

L'avocat de la famille leur avait "déconseillé" de se rendre chez un ministre "qui leur a manqué de respect devant toute la France".

Article rédigé par franceinfo
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Une prière devant le cercueil d'Aboubakar Cissé, le 2 mai 2025, à la mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard. (SYLVAIN THOMAS / AFP)
Une prière devant le cercueil d'Aboubakar Cissé, le 2 mai 2025, à la mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard. (SYLVAIN THOMAS / AFP)

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau doit recevoir mercredi 4 juin la famille d'Aboubakar Cissé, un jeune Malien tué de plusieurs dizaines de coups de couteau le 25 avril dernier dans une mosquée de La Grand-Combe (Gard). Il recevra notamment Djibril, l'oncle de la victime, ainsi que des représentants du Haut conseil des Maliens de France. Début mai, l'avocat de la famille, Yassine Bouzrou, avait indiqué à franceinfo qu'il ne conseillait pas à ses clients d’aller chez un ministre "qui a qualifié Aboubakar Cissé d’individu en situation irrégulière. Des propos totalement irrespectueux".

À l'issue d'un entretien avec le Premier ministre François Bayrou à Matignon, lundi, Bruno Retailleau a dénoncé le meurtre d'un Tunisien dans le Var. C'est un crime "raciste" et "prémédité", ajoutant que "chaque acte raciste est un acte antifrançais".  

Sur franceinfo, le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, a pour sa part dénoncé la "séance de rattrapage" de Bruno Retailleau après le "fiasco de sa réaction dans le cas du meurtre de Aboubakar Cissé" à La Grand-Combe. Le ministre de l'Intérieur avait eu, selon lui, "une réaction dont le sous dimensionnement avait choqué". "Bruno Retailleau fait quand même partie de ces personnages qui entretiennent un climat, par exemple contre les immigrés", déplore Dominique Sopo.  

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