Evasion de Mohamed Amra : le père d'une des deux victimes ne croit "pas du tout" aux regrets du narcotrafiquant

"Quand on a organisé une logistique, avec des kalachnikovs, du personnel, des véhicules volés... Les mercenaires qu'il a employés ne venaient pas faire de la dentelle", rappelle, mardi sur franceinfo, Dominique Garcia, père d'Arnaud, l'un des deux agents pénitentiaires abattus lors de l'attaque du fourgon.

Mathilde Lemaire

Radio France

Publié le 06/05/2025 17:28

Temps de lecture : 2min

Dominique Garcia, le père d'Arnaud Garcia, l'un des deux agents pénitentiaires tués lors de l'attaque d'un fourgon transportant Mohamed Amra, le 14 mai 2024. Photo prise le 16 mai 2024. (MARTIN ROCHE / MAXPPP)

Dominique Garcia, père d'Arnaud Garcia, l'un des deux agents pénitentiaires tué lors de l'évasion de Mohamed Amra le 14 mai 2024, ne croit "pas du tout" aux regrets du narcotrafiquant formulés par l'avocat de ce dernier, mardi 6 mai sur franceinfo. "Je ne le crois pas du tout. Cet avocat fait le système de défense de son client, je le comprends, mais la complicité [de Mohamed Amra] est pleine et entière", confie à franceinfo le père d'Arnaud Garcia. Cet agent pénitentiaire est mort, tué par balles, comme son collègue Fabrice Moello, au péage d'Incarville (Seine-Maritime), lorsque le convoi pénitentiaire a été attaqué par un commando.

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"Quand on a organisé une logistique, avec des kalachnikovs, du personnel, des véhicules volés... Les mercenaires qu'il a employés ne venaient pas faire de la dentelle", rappelle Dominique Garcia. "Ils étaient bien déterminés à faire extraire [Mohamed Amra] du fourgon par tous les moyens", ajoute-t-il.

"Ils ont tué Fabrice et mon fils alors qu'ils n'avaient pas encore tiré et ils ont été pris devant, derrière, en sandwich. Non, ils n'avaient aucune chance."

Dominique Garcia, père de l'agent pénitentiaire Arnaud Garcia
sur franceinfo

C'est pourquoi ce père l'assure : "C'était fait exprès. Ce monsieur, cet agresseur, voulait à tout prix sortir de ce milieu carcéral où il ne pouvait plus rien faire, si ce n'est donner ses ordres par téléphone. Il fallait qu'il sorte à tout prix quels que soient les dégâts causés", regrette Dominique Garcia. "La vie humaine ne concerne pas du tout" Mohamed Amra, affirme le père de l'agent pénitentiaire. "Dès le départ, il aurait encore pu donner des ordres en disant 'il y avait cinq gardiens pénitentiaires, on les enferme dans le fourgon, on les menotte et on leur prend leurs armes s'il faut', non, ça a été 'on tire, on tire, on tire'", rappelle-t-il.