Extrait de prison sous haute sécurité, Mohamed Amra "a choisi de ne répondre à aucune question des juges d'instruction sur les faits", note la procureure de la République

Le narcotrafiquant, poursuivi pour son évasion meurtrière en mai 2024, était interrogé mercredi au tribunal de Paris dans le cadre de l'enquête.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Mohamed Amra est escorté par des policiers hors de la Cour d'appel de Bucarest le 23 février 2025, après une audience un jour après son arrestation en vertu d'un mandat d'arrêt européen. (DANIEL MIHAILESCU / AFP)
Mohamed Amra est escorté par des policiers hors de la Cour d'appel de Bucarest le 23 février 2025, après une audience un jour après son arrestation en vertu d'un mandat d'arrêt européen. (DANIEL MIHAILESCU / AFP)

Une extraction sous haute sécurité. L'audition de Mohamed Amra devant des juges d'instruction au tribunal judiciaire de Paris est terminée, a appris franceinfo auprès des avocats du narcotrafiquant, mercredi 11 juin. Mohamed Amra a été entendu pendant près de quatre heures et demie par les juges pour "meurtres en bande organisée en récidive", dans le cadre de l'enquête sur son évasion meurtrière de mai 2024.

Mohamed Amra "a (...) choisi de ne répondre à aucune question des juges d'instruction sur les faits de la procédure, ni sur son évasion et les meurtres en bande organisée (...), ni sur les conditions de sa dissimulation", relate la procureure de la République Laure Beccuau dans un communiqué publié dans la soirée. "Le mis en examen a fait le choix de ne s'exprimer que sur ses conditions de détention", ajoute la magistrate.

"Il s'en est tenu à de simples déclarations", avait précisé à la presse l'un de ses avocats, Lucas Montagnier, plus tôt dans la journée. La procureure note que Mohamed Amra a motivé son silence par "un manque de confidentialité de ses entretiens avec ses avocats sur son lieu de détention".

Un déplacement sous haute sécurité

Mohamed Amra était arrivé dans la matinée au tribunal de Paris pour son premier interrogatoire devant les juges d'instruction, comme l'avait constaté un journaliste de franceinfo présent sur place. Il avait d'abord été extrait de la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne) en hélicoptère jusqu'à la base aérienne de Villacoublay (Yvelines), située au sud-ouest de Paris.

Sous la surveillance du GIGN, il était arrivé au tribunal à bord d'un convoi composé de cinq motos de la gendarmerie, quatre voitures blindées, survolées par un hélicoptère de la gendarmerie. Son évasion s'était déroulée à Incarville (Eure) lors d'une précédente extraction et avait coûté la vie à deux agents pénitentiaires.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.