"Avec mes salutations amicales" : les victimes de l'attaque de Magdebourg choquées de recevoir des lettres du suspect
Le suspect de l’attaque de décembre, qui a causé la mort de six personnes et fait 300 blessés, a envoyé des lettres au domicile des victimes blessées, ravivant d’horribles souvenirs.
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Un "nouveau traumatisme". Quelques mois après l'attaque meurtrière à la voiture-bélier sur le marché de Noël de Magdebourg en Allemagne, qui avait fait six morts et plus de 300 blessés, certaines victimes ont eu la désagréable surprise de découvrir une lettre signée du principal suspect dans leur boite aux lettres.
Une lettre qui a ravivé "d'horribles souvenirs de la nuit de l'attaque", explique une des victimes au Magdeburger Volksstimme, un journal local allemand, le 27 juillet. Dans ses lettres, l'attaquant présumé Taleb Jawad al-Abdulmohsen demande pardon à ses victimes. Mais il tient aussi des propos confus, proches de ceux qu'il avait déjà publiés sur les réseaux sociaux avant l'attaque. Il expliquait alors qu'il visait d'autres demandeurs d'asile saoudiens en Allemagne.
Taleb al-Abdulmohsen demande même aux victimes de venir le voir en prison ou au moins de lui répondre et signe : "Avec mes salutations amicales." Un choc pour les victimes. Pour la députée régionale Kerstin Godenrath, qui dirige l'enquête parlementaire sur l'attaque, cette correspondance équivaut à un "nouveau traumatisme".
"Je trouve ça inadmissible"
Mais comment ces lettres ont pu arriver à leur domicile ? C'est ce que se demande une des victimes, interrogée par la télévision locale Mitteldeutscher Rundfunk : "Cela n'aurait pas posé de problème si la lettre avait été transmise anonymement aux avocats. Mais pas qu'il obtienne personnellement mon adresse. Je trouve ça inadmissible."
Selon la presse allemande, ces informations figuraient dans les dossiers transmis à la défense. Le bureau du procureur explique avoir surveillé attentivement le courrier du suspect. Mais il souhaitait que les destinataires puissent décider eux-mêmes s'ils devaient lire les lettres ou non. Le parquet indique avoir changé de politique depuis. Désormais, les lettres seront conservées et les victimes prévenues par téléphone. Si elles refusent de les recevoir, leur décision sera respectée.
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