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Braqueur tué : le bijoutier était autorisé à avoir une arme

Jeudi, un cambrioleur a été tué par le bijoutier qu'il tentait de braquer, dans la ville de Sézanne, dans la Marne. De nouvelles informations ont été fournies par le procureur, ce vendredi. On sait désormais que le bijoutier avait l'autorisation de détenir une arme car il avait déjà été victime de braquages. On sait également que l'arme du braqueur n'était pas chargée. Toutefois, impossible à l'heure actuelle de dire s'il s'agissait de légitime défense ou non. 

Article rédigé par Lucas Roxo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Maxppp)
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Ce vendredi, le procureur a donné d'avantage d'informations sur la mort, jeudi dernier, du braqueur d'une bijouterie du centre-ville de Sézanne, dans la Marne. On connaissait déjà la majeure partie des faits : dans cette bijouterie, un malfaiteur est entré dans la boutique pour qu'on lui montre des bijoux. 

Un corps à corps violent

Inquiet, le bijoutier est descendu avec une arme dissimulée dans le dos. Sa femme, qui l'attendait en haut, affirme que son mari a déjà été cambriolé quatre fois, d'où sa méfiance. 

Le cambrioleur a alors demandé qu'on lui montre un collier, ce qu'a fait le bijoutier. Mais le braqueur a rapidement sorti son arme et l'a pointé au niveau du visage du commerçant, en le poussant au fond du magasin. Ce dernier a alors sorti son arme également, provoquant un corps à corps violent "d'une durée de 60 à 90 secondes ", selon le procureur. Le bijoutier a alors tiré à quatre reprises sur le cambrioleur, qui a tenté de s'enfuir, sans succès. Il est décédé un heure après les faits. 

Une enquête pour déterminer la légitime défense

D'après le procureur, une enquête est en cours pour déterminer s'il s'agissait ou non de la légitime défense. "Il est trop tôt, il ne faut pas conclure avant d'avoir mené toutes les investigations ", a-t-il expliqué. 

Des investigations qui vont être particulièrement aidées par la présence d'une caméra de vidéosurveillance à l'intérieur du magasin. "Le v isionnage de la caméra qui se trouve dans le commerce confirme bien les déclarations du bijoutier et ce corps-à-corps qui est d'une
certaine violence
", a poursuivi le procureur. 

Il était autorisé à détenir une arme

Le procureur a également donné davantage d'informations quant aux personnalités respectives des deux hommes. Il a notamment expliqué que le bijoutier avait une "autorisation préfectorale " de détention d'arme.

A contrario, le braqueur, qui a "mis en joue " le bijoutier, n'avait "pas de munitions " dans son arme, a précisé le procureur. Il n'a pas agi seul : il avait au moins un complice, qui était dans un véhicule devant la bijouterie, et qui est parti en vitesse après avoir vu le bijoutier tirer. 

Le braqueur déjà connu des services de police

Le cambrioleur tué était déjà connu des services de police. Il a été condamné dix fois, dont deux fois par une cour d'assises pour des vols armés. Il a notamment été condamné à une peine de dix ans. Jeudi, au moment des faits, il était sorti de prison et avait purgé toutes ses peines. 

Quant au bijoutier, le procureur a expliqué qu'il "avait tout de même tué quelqu'un ", il devrait rester en garde à vue ce vendredi. Avant l'ouverture d'une information judiciaire demain matin. 

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