Ce que l'on sait de l'attaque à la grenade d'un bar à Grenoble, qui a fait une quinzaine de blessés, dont six gravement
L'explosion est survenue mercredi vers 20h15 dans un quartier sensible de Grenoble. Le procureur de la ville, qui a exclu l'attentat terroriste, a évoqué "un acte de violence extrême", "peut-être lié à un règlement de compte".
Un bar d'un quartier sensible de Grenoble a été visé, mercredi 12 février vers 20h15, par un jet de grenade, faisant une quinzaine de blessés, dont six se trouvent en urgence absolue, selon les autorités. Si l'hypothèse d'un attentat terroriste a été écartée, le procureur de la ville a évoqué "un acte de violence extrême" qui "peut être lié à un règlement de compte, d'une manière ou d'une autre".
Aucun suspect n'a pour l'instant été interpellé. Franceinfo fait le point sur cette affaire.
Une grenade lancée dans un bar d'un quartier sensible de Grenoble
Les faits se sont déroulés mercredi vers 20h15, dans le quartier du village olympique, dans le sud de Grenoble. Un individu a lancé une grenade en direction du bar associatif l'Aksehir, situé rue Claude-Kogan. A l'intérieur de l'établissement, qui porte le nom d'une ville turque, se trouvaient "beaucoup de clients", selon le procureur de Grenoble, François Touret de Coucy.
Le magistrat a décrit le mode opératoire de l'assaillant : "Une personne est rentrée, a lancé une grenade, n'a pas prononcé de mot, semble-t-il, et ensuite a pris la fuite". François Touret de Coucy a aussi expliqué que le suspect "aurait été armé aussi d'une kalachnikov, mais cela reste à déterminer". "Il n'est pas certain que cette kalachnikov ait été utilisée. A priori, les dégâts ont été causés par l'éclatement de la grenade", a-t-il aussi expliqué. Le suspect n'a pas été interpellé.
Le souffle de l'explosion a fait éclater toutes les vitres du bar, situé au rez-de-chaussée d'un immeuble d'un quartier prioritaire de la politique de la ville, rapporte "ici Isère". La maire adjointe du secteur 6 de Grenoble, Chloé Pantel, a décrit l'établissement comme "un lieu de rassemblement des personnes du quartier et de l'extérieur, surtout pour regarder des matchs de foot". Un endroit qui n'était pas "censé soulever d'inquiétudes particulières", selon le procureur.
Une quinzaine de blessés, dont six dans un état grave
Cette attaque a "une quinzaine de blessés", a précisé le ministre de la Santé, en déplacement à Grenoble (Isère). "Il y a un certain nombre de blessés qui ont nécessité une intervention chirurgicale cette nuit, il y en avait six en urgence absolue, il y a encore des patients dont le pronostic vital reste engagé", "deux ou trois" pour l'heure, a détaillé Yannick Neuder. Selon la préfète de l'Isère, Catherine Séguin, le bilan est susceptible d'évoluer.
L'hôpital de Grenoble a déclenché son plan de mobilisation interne, le dispositif en dessous du plan blanc, selon "ici Isère". Les pompiers ont eux activé le plan Novi (pour "Nombreuses Victimes"), alors que 80 sapeurs-pompiers ont été mobilisés. La police scientifique était également présente pour effectuer des relevés.
Une attaque qui "peut être liée à un règlement de compte"
Le procureur a évoqué "un acte de violence extrême" qui "peut être lié à un règlement de compte, d'une manière ou d'une autre". Si "aucune hypothèse n'est privilégiée à ce stade", selon les mots prononcés mercredi soir par François Touret de Coucy, les autorités ont écarté la piste terroriste, "rien" ne permettant d'étayer cette piste, a avancé le magistrat.
Il a affirmé qu'un lien avec le trafic de stupéfiants était l'une des hypothèses explorées parmi d'autres, alors que les épisodes de violence par arme à feu liés au trafic de drogue sont fréquents dans le territoire de Grenoble et sa banlieue. L'enquête a été confiée aux policiers de la division de la criminalité organisée et spécialisée, ex-police judiciaire.
Le ministre sur place, le maire Eric Piolle évoque "une escalade de violence"
Comme il l'a annoncé sur X, le ministre de la Santé s'est rendu sur place. La préfète de l'Isère, Catherine Séguin, présente sur les lieux dès mercredi soir, a elle évoqué "un acte d'une lâcheté inouïe, qui n'a pas sa place dans notre République". Elle a aussi affirmé que "l'Etat ne [tolérerait] pas de tels actes".
"Nous vivons une période d'escalade de violence, à la fois dans sa localisation, dans sa temporalité, souvent en pleine journée", a de son côté déclaré le maire de Grenoble Eric Piolle, qui s'est aussi rendu sur place mercredi soir.
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