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Coup de filet dans le milieu du narco-banditisme marseillais : neuf personnes mises en examen sur les 13 interpellées

Le parquet de Marseille avait annoncé, vendredi, l'interpellation de 13 individus, tous suspectés d’être impliqués dans un double homicide lié au trafic de drogue qui a eu lieu en mai 2023 dans la ville de Salou en Espagne.

franceinfo

Radio France

Publié le 22/01/2024 17:40

Temps de lecture : 3min

Photo d'illlustration. (THOMAS COEX / AFP)

Parmi les 13 personnes interpellées, suspectées d’être impliquées dans un double homicide lié au trafic de drogue en 2023 dans la ville de Salou en Espagne, neuf ont été mises en examen, annonce lundi 22 janvier le parquet de Marseille. Les quatre autres ont été remises en liberté car leur participation dans cette affaire n'a pas encore pu être établie.

Une guerre entre deux camps rivaux

Vendredi 19 janvier, le parquet de Marseille avait annoncé un vaste coup de filet avec l’interpellation de 13 individus, tous suspectés d’être impliqués dans un double "narchomicide" - une contraction de narco-banditisme et d’homicide -, le 3 mai 2023 dans la ville de Salou, en Espagne. La majorité de ces cinq hommes et huit femmes avaient été arrêtées la semaine précédente. En parallèle, une quatorzième personne avait été interpellée en Espagne juste après les faits.

En mai 2023, deux ressortissants français, bien connus des services de police et de justice pour des faits de trafic de stupéfiants dans l'agglomération marseillaise, ont été assassinés dans la ville touristique de Salou, victimes de tirs de fusil d’assaut de type kalachnikov, précise le communiqué de presse du procureur. Selon cette même source, ce double homicide est un nouveau règlement de comptes entre Yoda et DZ Mafia, deux groupes à l'origine d'une quarantaine d'homicides commis en France en 2023.

Le guerre que se mène les deux camps rivaux a commencé en février 2023 et "a atteint un paroxysme en mai 2023 avec la capacité de DZ Mafia de monter un commando et de se projeter à l'étranger pour assassiner des membres éminents du clan adverse", raconte le procureur Nicolas Bessone. Un procédé différent de celui connu jusqu'à présent puisque, ajoute le procureur, jusque-là c'était plutôt "des petites mains" du trafic qui étaient tuées.