"Cédric Jubillar est coupable du meurtre de Delphine" : l'accusation requiert une peine de trente ans de prison contre le peintre-plaquiste, le verdict attendu vendredi

Devant la cour d'assises du Tarn, l'avocat général Pierre Aurignac a demandé mercredi "une réponse pénale extrêmement ferme".

Article rédigé par franceinfo
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L'accusé Cédric Jubillar lors des réquisitions à son procès pour le meurtre de son épouse, à la cour d'assises du Tarn, le 15 octobre 2025. ((ELISABETH DE POURQUERY / FRANCE TELEVISIONS))
L'accusé Cédric Jubillar lors des réquisitions à son procès pour le meurtre de son épouse, à la cour d'assises du Tarn, le 15 octobre 2025. ((ELISABETH DE POURQUERY / FRANCE TELEVISIONS))

Une peine de trente ans de réclusion criminelle a été requise mercredi 15 octobre à l'encontre de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de son épouse Delphine Aussaguel, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Devant la cour d'assises du Tarn, l'avocat général Pierre Aurignac a demandé la condamnation du peintre-plaquiste de 38 ans et requis "une réponse pénale extrêmement ferme" pour le "meurtre aggravé" de Delphine Aussaguel, dont le corps n'a jamais été retrouvé. Il a également demandé à ce que l'autorité parentale lui soit retirée, un point qui sera tranché lors de l'audience civile. 

"Pour fixer la peine à prononcer, il faut d'abord partir du maximum : la loi décide que le meurtre est passible de trente ans. Lorsque le meurtre est commis par le conjoint, il est passible de la perpétuité", a expliqué le magistrat. Toutefois, la perpétuité "ne doit être, à notre sens, réservée qu'à des récidivistes ou des faits sériels ou des actes de torture et barbarie". "Ce n'est pas parce que le battage médiatique est fort que la peine doit être plus forte", a estimé Pierre Aurignac.

Delphine Aussaguel "n'a pas seulement disparu, elle est morte"

"Cédric Jubillar est coupable du meurtre de Delphine. II n'y a que votre avis qui compte", avait déclaré plus tôt dans l'après-midi le premier avocat général, Nicolas Ruff, aux jurés. "Vous n'avez pas le droit de vous dire que ce n'est pas lui parce qu'il est trop bête, ou parce que chien qui aboie ne mord pas. Ou que c'est lui parce que tout le monde le pense, ou parce que c'est le mari. Ce serait une justice des 'on dit', une justice fainéante", a-t-il insisté lors de son réquisitoire. Delphine Aussaguel "n'a pas seulement disparu, elle est morte", a-t-il ajouté. 

Cédric Jubillar aura une dernière fois la parole vendredi, puis les six jurés accompagnés de trois magistrats professionnels, dont la présidente, se retireront pour délibérer. Le verdict est attendu vendredi dans l'après-midi ou au cours de la soirée.

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