Disparition de Delphine Jubillar : la justice ouvre un supplément d'information pour entendre une ex-petite amie de Cédric Jubillar

Cette femme affirme que Cédric Jubillar lui a confié avoir "étranglé" son épouse la nuit de sa disparition, à leur domicile de Cagnac-les-Mines, dans le Tarn.

Article rédigé par franceinfo
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Cédric Jubillar, le mari de Delphine Jubillar-Aussaguel, disparue en décembre 2020, participe à un rassemblement à Albi (Tarn), le 12 juin 2021. (FRED SCHEIBER / AFP)
Cédric Jubillar, le mari de Delphine Jubillar-Aussaguel, disparue en décembre 2020, participe à un rassemblement à Albi (Tarn), le 12 juin 2021. (FRED SCHEIBER / AFP)

Ce témoignage relancera-t-il l'enquête ? La justice a décidé d'ouvrir un supplément d'information pour entendre une ex-petite amie de Cédric Jubillar, qui a récemment affirmé que son compagnon avait avoué le meurtre de son épouse Delphine Jubillar-Aussaguel, a appris franceinfo auprès du parquet général de Toulouse lundi 21 juillet, confirmant une information du Parisien.

Cette femme, qui a témoigné le 10 juillet dans Le Parisien, assure que Cédric Jubillar (qu'elle dit avoir fréquenté depuis l'automne 2024 avant de prendre ses distances récemment) lui a confié au parloir de la prison de Seysses avoir "étranglé" son épouse la nuit de la disparition, à leur domicile de Cagnac-les-Mines (Tarn). Depuis l'arrestation du peintre-plaquiste, plusieurs personnes ont rapporté ces dernières années qu'il s'est confié sur le meurtre de son épouse, mais jusqu'à présent, ces propos rapportés n'ont pas permis de retrouver le corps de la disparue.

"Révélations compatibles" avec le dossier ou "enfumage" ?

"Le supplément d'information a été ordonné ce jour par Madame la présidente de la cour d’assises du Tarn", annonce à franceinfo le parquet général de Toulouse, qui précise que "le rapport est attendu pour le 31 juillet 2025". Cédric Jubillar doit être jugé pour l'homicide volontaire de son épouse à partir du 22 septembre. "Je suis ravi par la décision de Mme le président, ce jour, que ma cliente soit enfin écoutée", elle "qui ne cherche pas la lumière" et "avait souhaité que la justice l'entende", a salué son avocat Joaquinito Maria Alogo de Obono.

Dans un communiqué transmis à franceinfo, l'avocate de la meilleure amie de Delphine Jubillar se "réjouit" également de la décision, et estime que "ces révélations (...) sont parfaitement compatibles avec les éléments matériels du dossier". A l'inverse, sur franceinfo le 11 juillet, l'avocat de la cousine de Delphine Jubillar voyait dans ces déclarations prêtées à Cédric Jubillar un "coup monté" et de "l'enfumage" de la part de l'accusé pour "retarder l'inévitable". "La seule chose qui risque de se passer, c'est que, si on commence à aller investiguer sur les nouvelles pistes, il risque d'y avoir un retard dans le procès et si ce procès ne s'ouvre pas, il sera libéré", avait déclaré l'avocat.

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