Enseignante poignardée dans le Bas-Rhin : "On ne mettra pas un policier derrière chaque élève", estime le recteur
Au lendemain de l'attaque menée par un adolescent de 14 ans, la professeure de musique est "choquée", mais "ses jours ne sont pas en danger", a précisé le recteur de l'académie de Strasbourg sur ICI Alsace.
Après le geste "inexcusable, impardonnable" de l’élève de 14 ans, qui a poignardé une enseignante mercredi 24 septembre à Benfeld (Bas-Rhin), il est "important que les collégiens retournent en classe", estime le recteur de l'académie de Strasbourg Olivier Klein, jeudi sur ICI Alsace (ex-France Bleu). Il y aura "un accueil des élèves en classe", avec "une heure d'échange avec leur enseignant et ensuite ceux qui le souhaitent pourront retourner voir la cellule d'urgence médico-psychologique", précise le recteur. Cette cellule a été mise en place mercredi et "va rester en place au minimum jusqu'à vendredi", poursuit Olivier Klein.
La professeure de musique de 66 ans a été "gardée à l'hôpital hier soir parce que les médecins préféraient la garder sous surveillance, y compris pour son état psychologique, relate le recteur. Vous imaginez qu'elle est extrêmement choquée par ce qu'il s’est passé. Mais maintenant, on le sait, ses jours ne sont pas en danger et nous allons continuer, bien évidemment, à l'accompagner dans ce moment extrêmement douloureux".
La question de la santé mentale
L'établissement a fait l'objet de "deux fouilles récemment, qui n'avaient permis aucune découverte [d'armes] fort heureusement", détaille le recteur. Il pense que "ces fouilles aléatoires doivent continuer car elles mettent la pression sur une éventuelle volonté d'introduire une arme dans un établissement, ce qui est absolument insupportable, intolérable". Il reconnaît néanmoins "qu'on ne mettra pas un policier derrière chaque élève". Il insiste donc pour poursuivre les "politiques de prévention autour des questions de violences en milieu scolaire, des risques de santé mentale sur un certain nombre de nos élèves qu'il faut accompagner le plus vite, être attentifs aux signaux faibles de détresse d'un certain nombre de nos élèves", poursuit Olivier Klein.
"Le lendemain d'un drame, je ne vais pas vous dire qu'on en fait assez, mais on fait beaucoup et on progresse", estime le recteur académique. Deux référents santé mentale doivent être formés dans chaque établissement : "On forme des CPE, des infirmières scolaires, des enseignants pour être attentifs et repérer ces signaux faibles, donc on progresse", plaide le recteur. Dans l'académie aussi, "on était en train de recruter ce référent santé mentale au sein de la direction académique", mais "on ne progresse jamais assez vite quand un drame comme ça survient", reconnaît-il.
Le recteur rappelle que "les établissements scolaires doivent rester un sanctuaire dans lequel les enseignants doivent venir travailler en toute tranquillité et les élèves aussi, bien évidemment".
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