Procès de Rédoine Faïd : les dix écrans de la salle d’audience resteront éteints après la diffusion du visage d'un accusé protégé
Lors du procès, jeudi 5 octobre, le visage d’un informateur, dont la justice avait garanti de protéger l’anonymat, est apparu soudainement sur les écrans de la salle d'audience.
Au procès de Redoine Faïd, les dix écrans de la salle d’audience du tribunal de Paris resteront éteints désormais, a annoncé lundi 9 octobre la présidente Frédérique Aline. Jeudi 5 octobre, le visage d’un accusé qui comparaît caché est apparu sur les écrans. La présidente avait alors décidé de suspendre le procès jusqu’à ce lundi.
La présidente avait également indiqué vendredi qu'une photo de la salle d’audience au moment où apparaissait le visage de cet accusé protégé, avait été diffusée sur les réseaux sociaux. Mais ce lundi, elle assure qu'"aucune photo n'a été identifiée sur les réseaux sociaux".
Malgré cet incident, les avocats de la défense n'ont pas demandé un renvoi du procès. Les débats ont pris du retard à cause de cet incident technique et de la suspension d'audience qui en a découlé vendredi. Le réquisitoire est prévu à partir du 17 octobre. Le verdict sera rendu le 25 octobre au lieu du 20.
Cet accusé, comparaissant libre, a changé de vie et d'identité il y a quelques années, après avoir dénoncé dans un dossier de double assassinat une figure du grand banditisme corse, Jacques Mariani, qui se trouve lui dans le box. Depuis le début du procès, il comparaissait derrière un paravent de bois installé dans la salle d'audience. Mais lors de son interrogatoire jeudi, l'image de cet homme à la barre a été diffusée pendant plusieurs minutes en gros plan.
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