Attaque à la grenade à Grenoble : le maire Eric Piolle réclame "une transparence sur les effectifs" de police

"Les syndicats disent qu'il manque à Grenoble entre 100 et 120 policiers", rappelle le maire écologiste jeudi sur franceinfo. "Que le ministère de l'Intérieur dise où sont ces policiers, combien il y en a", réclame Eric Piolle.

Article rédigé par franceinfo
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Le maire écologiste de Grenoble (Isère), Eric Piolle, le 12 février 2025. (MAXIME GRUSS / AFP)
Le maire écologiste de Grenoble (Isère), Eric Piolle, le 12 février 2025. (MAXIME GRUSS / AFP)

“Nous aurons des discussions sur l'ampleur du narcotrafic un peu partout en France et évidemment à Grenoble”, a affirmé jeudi 13 février sur franceinfo Eric Piolle, maire écologiste de Grenoble, alors que le ministre de l’Intérieur est attendu dans sa ville vendredi après l’explosion dans un bar mercredi qui a fait 15 blessés, dont six en urgence absolue. Cette visite était prévue depuis plusieurs jours.


“Nous demanderons des actions fortes, une transparence sur les effectifs. Tous les maires de France le demandent. Que le ministère de l'Intérieur dise où sont ces policiers, combien il y en a. C'est une information qui est cachée aujourd'hui”, dénonce-t-il. “Nous demandons de la transparence, juste que nous puissions savoir combien nous sommes censés avoir de policiers et combien il y en a. Les syndicats disent qu'il manque à Grenoble entre 100 et 120 policiers”, car “il faut enquêter pour démanteler les réseaux. Il faut enquêter aussi pour combattre le blanchiment d’argent”, a poursuivi Eric Piolle.

Eric Piolle réclame des effectifs de police supplémentaires

Accusé d’être laxiste, Eric Piolle renvoie cette accusation aux différents ministres de l’Intérieur, “c'est eux qui sont laxistes” en répétant “toujours les mêmes politiques, de tolérance zéro, de fermeté, comme s'il y avait des gens qui ne voulaient pas être fermes face au narcotrafic”, relève le maire de Grenoble. Cette attitude est apparentée à “du laxisme”, parce que ces ministres de l’Intérieur, de Manuel Valls à Gérald Darmanin, en passant par Bruno Retailleau, “font du narcotrafic leur fonds de commerce médiatique et politique. Et en plus ça marche. C'est tragique, mais ça marche”, regrette Eric Piolle.

L'édile réclame des effectifs supplémentaires et un nouveau commissariat pour Echirolles. “Nous nous sommes mobilisés là-dessus, nous demandons des effectifs. Les différents ministres de l'intérieur, j'en ai vu passer un paquet, en ont promis environ 200. Et ils ne sont pas là, manifestement”.  
 

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