Faits divers : ces détectives du net qui tentent de se substituer aux enquêteurs

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Temps de lecture : 1min - vidéo : 3min
Article rédigé par France 2 - L. Nahon, O. Labalette, F. Blévis, C. Blondiaux, A. Lepinay, Y. Blombou - Édité par l’agence 6medias
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Sur les réseaux sociaux, certains internautes, passionnés par les enquêtes criminelles, tentent à leur tour de résoudre des affaires encore en cours. Des tentatives parfois poussées qui peuvent même entraver le travail de la justice.

Mi-studio d'enregistrement, mi-cabinet de curiosités. Une partie de l'appartement de Sonia Lwu est consacrée à sa passion dévorante : les enquêtes criminelles. Chaque semaine, cette diplômée en psychologie et criminologie décortique et analyse dans les moindres détails le parcours d'un tueur. Sonia Lwu a réussi à fédérer autour d’elle une communauté Internet. 347 000 personnes suivent les vidéos qu'elle met en ligne. Certaines dépassent le million de vues. "Je n’ai pas la vocation d'être une enquêtrice du tout. Ce que j'aime c’est raconter les histoires et donner des clés de compréhension au public", explique-t-elle.

Une activité répréhensible

Mais sur les réseaux sociaux, cette passion pour les faits divers peut très vite déraper. Des particuliers ou des groupes veulent se substituer aux enquêteurs. Certains, par exemple, pensaient retrouver le petit Émile. D’autres affirment savoir précisément où est le corps de Delphine Jubilar. Parfois, des internautes se déplacent même au plus près des fouilles ou des scènes de crime. Dernièrement, un influenceur aux 1 200 000 abonnés était persuadé d'avoir localisé Xavier Dupont de Ligonnès en Asie. Autant de fausses pistes et d'enquêtes parallèles qui bafouent toutes les procédures judiciaires que policiers et gendarmes se doivent de respecter. Toutes ces entraves à la justice sont passibles d’un an de prison et 45 000 euros d'amende.

Retrouvez l’intégralité de ce reportage dans la vidéo ci-dessus

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