Incendies en Gironde : trois ans après, la lente reconstruction

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Article rédigé par France 2 - M. Gensse, B. Chavatte, A. -F. Poncet, M. Le Rue. - Édité par l'agence 6Médias
France Télévisions

Comment se remettre d'un incendie lorsque l'on a tout perdu ? Trois ans après le terrible incendie qui avait ravagé la Gironde et notamment la Teste-de-Buch, une équipe de France Télévisions est retournée sur place. Pour beaucoup d'habitants, vous allez le voir, la reconstruction est lente et difficile.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité. 

Le chantier de reconstruction vient juste de commencer, trois ans après les incendies qui ont ravagé la Gironde. "À la suite de l'incendie, ce chêne, il a cramé. L'arbre vient de tomber sur mes tuiles", confie Daniel Briat. Ses deux gîtes étaient au cœur de la forêt des Landes. France Télévisions l'avait rencontré en 2022. Ses deux chalets de location avaient entièrement brûlé en quelques minutes. Les économies d'une vie. "Chaque fois qu'on a gagné trois ronds, on les mettait là. Et puis voilà, c'était notre retraite, les deux gîtes", racontait-il.

La zone est devenue inconstructible après l'incendie. Daniel Briat a eu une dérogation. "On a le droit de reconstruire parce qu'on a été incendiés. Exactement ce qui était avant. C'est-à-dire la reconstruction à l'identique", explique le propriétaire. Les travaux devraient être terminés au début de l'année 2026.

Des communes durablement marquées

À Belin-Béliet (Gironde), où le feu a détruit plus de 3 700 hectares, le maire a intensifié sa politique pour lutter contre les feux. La commune a ainsi acheté un petit étang pour assurer une réserve d'eau aux pompiers. "On a acheté cette parcelle. L'ensemble de cette pièce d'eau avec le terrain qui est tout autour nous a coûté 7 000 euros hors taxes", indique l'élu. La commune a aussi acquis un véhicule léger doté d'une lance et d'une réserve d'eau, pour agir au plus vite.

La forêt landaise a presque totalement disparu sur une partie de la commune. Jean-Paul Courbin, retraité, exploitait 27 hectares de pins, 25 ont brûlé. Il ne replantera que l'année prochaine. "Ça mettra en gros 20, 30 ans pour monter une forêt propre, et puis après, des pins matures, adultes, 50 à 60 ans", dit-il. La commune a été marquée durablement par l'incendie.

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