Arrestation de Mohamed Amra : 10 nouvelles interpellations depuis samedi soir

Une de ces interpellations a eu lieu en Espagne, une autre a eu lieu aux Pays-Bas. Les huit autres suspects ont été arrêtés à Evreux (Eure), Rouen (Seine-Maritime) et Le Havre (Seine-Maritime).

David Di Giacomo

Radio France

Publié le 23/02/2025 10:15

Temps de lecture : 2min

Le péage d'Incarville, dans l'Eure, le jour de l'attaque du fourgon pénitentiaire de Mohamed Amra, mai 2024. (LP/OLIVIER ARANDEL / MAXPPP)

Après l'arrestation du narcotrafiquant Mohamed Amra en Roumanie, samedi 22 février, 10 nouvelles interpellations ont eu lieu, a appris franceinfo de source proche du dossier. Ces personnes sont soupçonnées d'avoir fait partie du commando qui a permis Mohamed Amra à s'échapper, le 14 mai dernier, ou d'avoir aidé aux préparatifs.

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Parmi les gardés à vue, un homme âgé de 32 ans intéresse particulièrement les enquêteurs. Très connu des services de police, il est soupçonné d’être le chef du commando et d’être aussi l’auteur des tirs sur les deux agents pénitentiaires qui ont été tués lors de l’évasion de Mohamed Amra. Il a été interpellé samedi soir, en Espagne, à Malaga.

Un autre suspect a été arrêté aux Pays-Bas, samedi soir. Les huit autres suspects (sept hommes et une femme) ont été arrêtés, dans la nuit et dimanche matin, à Evreux (Eure), Rouen (Seine-Maritime), près de là où avait eu lieu l'évasion, ou encore au Havre (Seine-Maritime).

L'office central de lutte contre le crime organisé, la police judiciaire de Seine-Maritime mais aussi les brigades de recherche et d'intervention (BRI) de Rouen, Versailles et nationale ont été mobilisées pour ces interpellations. Des armes de poing et au moins un fusil de type kalachnikov ont été retrouvés lors des perquisitions. Des téléphones portables ont également été saisis et vont être exploités par les enquêteurs.

La procureure de Paris Laure Beccuau, a salué "la transversalité des services, et la convergence des spécialités des enquêteurs, comme des magistrats" qui "ont été les leviers de la conduite des opérations" lors de ces investigations instruites à Paris, à la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco). "Cette enquête est l'illustration (...) de l'absolue nécessité d'une coopération internationale rapide et efficace", a-t-elle insisté, adressant également ses pensées aux victimes et à leurs proches.